En Irak, on prépare déjà les législatives du 30 janvier 2010. Etape cruciale pour la reconstruction du pays, ce scrutin est considéré comme un nouveau test pour le Premier ministre chiite Nour Al Maliki. Auréolé de la victoire des listes qu'il soutenait aux élections provinciales de janvier, il décide de faire cavalier seul et de ne pas rejoindre l'Alliance nationale irakienne, une large coalition comprenant toutes les tendances chiites. Selon ses proches, Maliki veut une réelle alliance nationale basée sur des principes nationaux et non confessionnels. Or, sa réussite est, essentiellement, tributaire de la situation sécuritaire dans le pays. Et de surcroît, l'Irak vient de renouer avec la spirale infernale de la violence et de connaître les pires attentats depuis le désengagement américain des villes irakiennes. Le prochain scrutin aura pour toile de fond le retrait des forces américaines de l'Irak. D'ici-là, le gouvernement Maliki devra démontrer sa capacité à assurer la sécurité dans le pays et sans assistance étrangère. Mission difficile pour un gouvernement qui devra non seulement subir les assauts des insurgés, mais aussi ceux de son propre camp : les Chiîtes et derrière eux leur soutien, l'Iran. Pour l'heure, les prédictions paraissent plutôt sombres. A l'évidence, Al Maliki place la barre haut. A ceux qui veulent d'un Irak régi par le jeu confessionnel, Al Maliki brandit un nouveau type de nationalisme. Dans les deux cas, l'Irak n'est pas à l'abri des outrances.