Il est généralement admis, en théorie du moins, qu'une pause est toujours moins bénéfique pour celui dont la démarche a été jusque-là parfaite. C'est comme on lui coupait son élan. C'est bien le cas aujourd'hui du C.A.Bizertin. Peut-être que les Cabistes ont su garder durant ce mois assez de concentration pour reprendre avec la même continuité leur marche triomphale. On le verra dès aujourd'hui à Kairouan. Ce sera de toute façon un test qui ne trompe pas. Le CAB ne bénéficiera pas de l'atout de jouer contre un grand. Il devra supporter la pression que lui confère son poste de leader en plus d'être reçu par une J.S.K qui donne le sentiment d'être en progrès constant. Le CAB ne sera pas le seul en danger aujourd'hui. Le Stade Tunisien court de gros risques à Zarzis où il semble qu'on a bien profité de la trêve pour rééquilibrer l'équipe. Faut-il mettre sur la même ligne le Club Africain ? Il est possible que les Africains éprouveront des difficultés à Béja. Cela dépendra de deux choses : de la solidité défensive de l'O.B et des conséquences du voyage du Club Africain au Golfe dont on ne dit pas seulement du bien. Un constat est quand même à méditer. Chez-lui l'O.Béja a déjà tenu en échec le C.S.Sfaxien, mais il reste le seul à n'avoir pas marqué le moindre but jusque-là. On voit mal le C.A rentrer à Tunis avec une défaite, mais un nul reste toujours suspendu sur sa tête. C'est cette menace qui va peut-être motiver les Clubistes pour ne pas accuser d'autre retard sur un timing inexorable pour ceux qui jouent pour le titre. Sans jouer proprement pour le titre l'U.S.Monastir a déjà dilapidé assez de points. Il est devenu urgent pour elle de se reprendre. La venue à Monastir de l'A.S.Kasserine semble appropriée pour un tel espoir. Mais comme on nous dit que l'A.S.K a su dernièrement faire des emplettes, il est prudent de ne pas nous engager dans un avis favorable entièrement à l'U.S.M. Disons encore un mot sur le Stade Tunisien. Si on exclut sa défaite à Bizerte, on lui aurait décerné, le meilleur parcours en ce début de championnat. Si on hésite à lui accorder toutes ses chances c'est en souvenir de son inconstance des années passées. Pour nous démentir, il est donc dans l'obligation de faire en déplacement et au cours de matches anonymes comme celui d'aujourd'hui la preuve que son nul à Sousse et sa victoire sur l'Espérance ne sont pas que des éclats, fruits de réactions d'amour-propre sans suite. Jusqu'ici El Gaouafel n'a réussi chez-lui que des nuls. Sa position au classement est précaire. On discute déjà d'éventuels chambardements. Il est donc urgent pour lui d'enregistrer un succès. La venue de Hammam-Sousse peut, en principe lui donner cette éventualité. Ce n'est pas sûr ? peut-être si par exemple les Hammamis sont capables de relever la tête après le Waterloo qu'ils ont connu à Sousse, il y a un mois. Radès verra mercredi une rencontre des plus inédites l'Etoile ce jour-là verra se dresser devant elle un C.S.H-Lif métamorphosé. Mais c'est encore loin. On en reparlera en temps voulu.