Les trois prétendants au titre avec l'EST seront à l'épreuve du déplacement : l'ESS à Kairouan, le CSS à Bizerte et le CA à Monastir Que d'états d'âmes vont se manifester ce dimanche. Des états d'âmes réels comme ceux de l'U.S.Monastir, de l'E.S.Zarzis ou de l'O.Béja. Gonflés pour des raisons classiques sous couvert de dépit comme c'est le cas à l'Etoile ou carrément surfaits s'il s'agit du CAB. Le cas du C.S.Sfaxien ne tient pas, à notre avis d'un état d'âme mais d'un déclic que jusque-là a été retardé pour manque de patience et de précipitation. Finalement si on retire des acteurs qui vont évoluer aujourd'hui le Club Africain qui se fait de son étrange démarche, une raison tant qu'il obtient des succès et du Stade Tunisien qui vit une réelle embellie, on conviendra qu'on jouera aujourd'hui avec le cœur amer mais avec la ferme détermination de faire mieux que ce qu'on a fait jusqu'ici. Où ce sentiment d'amertume peut se manifester le mieux ? Vous avez le choix entre Bizerte et Monastir. A Bizerte où déjà, dimanche dernier, un coup de semonce a averti le CAB. En plus, le classement fait désormais aux Cabistes une obligation de résultat, même si son adversaire s'appelle cette fois le C.S.Sfaxien. Dure réalité qui fait du CAB non plus un challenger comme il s'est habitué mais obligé à faire le peu et chercher mieux qu'une parité. Dure réalité qui donne au C.S.S un atout d'importance. Mais les conséquences de cette réalité restent pour nous insondables. Tout dépendra du C.S.S dont la réaction sera la véritable clé du match. A moins que ce C.A.B new-look nous stupéfie encore une fois, comme il l'a fait le 9 août dernier face au Club Africain. Le deuxième volet de la tête d'affiche ne peut se situer qu'à Monastir. Là, une question de statistique s'impose. Si le Club Africain a raté deux fois sur trois ses déplacements, l'U.S.M, elle, n'a gagné qu'une seule fois, il y a si longtemps. Si l'USM a jusqu'ici marqué plus que le double de son adversaire, celui-ci n'a concédé que le huitième du débit des Monastiriens. Mais à ce compte on se perdrait dans l'abstrait comme on se perdrait dans l'irréalisme si on prend en compte le timing qu'a adopté le Club Africain pour marquer jusqu'ici. Non, il faut, durant ce match, s'attendre à de l'inédit car l'USM a besoin d'effacer son amertume, le Club Africain ne peut continuer jouer contre le chronomètre. A dépité, dépité et demi. C'est le cas de le dire à propos de JSK- ESS. Car si l'Etoile est plus que décidée de se replacer dans l'imaginaire des siens, la JSK n'a plus beaucoup de marge pour apaiser ses propres inquiétudes. Mais de quel côté qu'on regarde cette rencontre, on ne voit pas comment un succès étoilé peut être, aujourd'hui, évité. Aux Kairouanais de démentir tous les paramètres. Ce sera alors un véritable exploit. Deux autres équipes dans le doute vont se rencontrer à Zarzis. L'E.S.Hammam-Sousse a, à l'évidence, besoin de pousser un peu plus son émergence qu'il a amorcé dimanche dernier. Mais un obstacle de taille le menace. Le déplacement à Zarzis là-bas, après une bonne journée d'apport humain, un entraîneur venu avec quelques idées et un aperçu de ses potentialités face au Club Africain, il y a huit jours, l'Espérance locale ne va pas, on s'en doute, lâcher le morceau. Un match équilibré en perspective dont le dernier mot reviendra à celui qui exploitera le mieux les circonstances. Avouons, quand même, que les données semblent avantager légèrement ceux qui vont recevoir. L'A.S.Kasserine a connu son unique victoire sur son terrain. En jouant chez elle, cet argument suffit-il à lui donner les faveurs ? Oh ! que non, car le Stade Tunisien n'a connu aucune défaite à l'extérieur. Nous voilà donc en présence d'un recevant revenu de Bizerte avec quelque gloire et un visiteur qui affiche une force tranquille qui a fini par impressionner. Quel qu'il soit le résultat ne nous surprendra pas et un nul encore moins. Jouer chez soi, ou dans les environs ne doit pas réjouir outre mesure les Hammam-Lifois. Ils n'y ont connu que des débâcles ou presque. Alors recevoir l'O.Béja équivaut à affronter un peu l'inconnu. Surtout que les Béjaois ont désormais le dos au mur. Partant logiquement favori, le C.S.H-Lif devra joindre l'utile à l'agréable. Mais attention un OB aussi profondément blessé donne à réfléchir.