Si on parle de "repentance", ce serait déjà lui adjuger une religion. Or Ben Laden n'en a aucune. Si par hasard, on s'amusait à déceler un brin, ne serait-ce qu'un brin de "regrets" dans ses justifications à l'apocalypse du 11 septembre 2001, ce serait déjà faire son jeu. Culotté et avec effronterie, voilà qu'il adresse un message à un peuple américain traumatisé depuis le Vietnam par des guerres dont il n'a réellement jamais voulu. Ben Laden aurait été plus cohérent s'il avait adressé des messages de sympathie à quelqu'un qui fonctionne comme lui, qui réfléchit comme lui et qui revendique haut et fort un intégrisme néo-évangéliste. Ce monsieur, c'est pratiquement son alter-égo, son complice dans l'adversité, son allié dans l'outrance et le co-architecte du conflit des civilisations. C'est donc Georges Bush. Mais voilà qu'Obama , celui qui a déclaré n'exclure aucune voie de dialogue et qui s'apprête à évacuer l'Irak , est qualifié à son tour d' "opprimé" . Et à terme, la prophétie de Ben Laden lui prévoit un nouveau Oswald et une tragédie à la Kennedy. A l'évidence, Ben Laden s'essouffle . Il ne fait pas peur. Son discours est rébarbatif . Et, en plus, il n'aurait plus d'emprise sur Al Qaïda elle-même. La seule question qui intrigue néanmoins, est la suivante: est-il vrai que les vrais "décideurs" dans la sécurité américaine, ne veulent pas de sa capture? L'a-t-on d'ailleurs jamais recherché un jour? Mystère.