Une folle randonnée menée par un gus, épaulé dans son acte téméraire par cinq complices, venus lui donner un coup de main ! Un acte téméraire et fou à la fois qui lui coûterait, ainsi qu'à ses comparses, assez cher. Tout a commencé par une virée dont les six gaillards en étaient coutumiers, ingurgitant une bonne douzaine de bouteilles de vin, sans compter une vingtaine de cannettes de bière. Ce qui veut dire qu'au moment des faits, les six individus étaient on ne peut mieux bien partis dans le royaume des ivrognes. Une fois leur randonnée «vinicole» terminée, la bande aurait repris le chemin du retour, chacun d'eux tenant la route pour rejoindre sa piaule, repu et rassasié, la tête d'ailleurs bien ancrée...dans les nuages ! Un seul parmi eux n'était point d'accord sur ce principe de «couche tôt» et n'était point disposé à rentrer ; il tenait plutôt à faire encore la fête et prolonger encore plus la veillée. Seul hic, il n'a trouvé personne parmi le groupe à lui donner raison ou à marcher dans sa combine, chacun préférant plutôt faire dodo, d'autant que les auxiliaires de la justice ont multiplié les descentes quelques jours plus tôt dans le secteur, du côté de La Marsa-Est, précisément à la cité Bousselsela. Or le désistement de ses pairs n'a pas du tout découragé le bonhomme, encore moins altéré sa fougue et ses intentions de continuer de plus belle, ce soir-là. Aussi, s'est-il dirigé vers un second café-bar de la capitale où il a eu à faire honneur à plusieurs autres cannettes de bière, avant de se résigner finalement à reprendre la route de sa cité natale. Chemin faisant, il n'a d'ailleurs pas manqué de chercher noise au taximan qui l'a pris à bord, ce dernier s'en sortant heureusement à moindre mal, avec une course payée seulement à moitié. C'est à partir du moment où le gaillard se serait senti en sécurité dans les ruelles de sa cité, qu'il allait littéralement «exploser», il voulait se défouler, tant et si bien qu'il a eu le culot de se dévêtir en pleine rue, avant de porter ses deux mains à hauteur de sa bouche et proférer des insultes envers certaines personnes. L'intervention de quelques voisins n'a fait que l'exciter davantage, puisqu'allant de l'avant dans son exhibition. Cette scène a coïncidé avec le passage de deux agents, et qui n'ont pas manqué d'intervenir pour maîtriser le forcené, celui ci a tenté de leur résister, allant jusqu'à blesser l'un des agents. Ces derniers étaient toutefois sur le point de le plaquer au sol lorsqu'ils ont été assaillis par les cinq compères du forcené revenus à la rescousse voulant délivrer leur ami de la poigne des agents. Les auxiliaires de la justice ont pu cependant résister à la charge de la horde des loubards, tout en alertant leurs collègues. Les renforts, venus en temps record, leur ont permis ainsi de maîtriser complètement le forcené, tout comme deux de ses complices. La chasse à l'homme engagée ensuite leur a permis de procéder à l'arrestation des trois autres larrons. Les six suspects ont été par ailleurs présentés récemment à un juge d'instruction qui a ordonné leur mise en détention pour répondre aux chefs d'inculpation de chahut et tapage nocturne sur la voie publique, détention et port d'arme prohibé, résistance aux forces de l'ordre et agression, pour le suspect principal, sur la personne d'un agent pendant l'exercice de ses fonctions...