* Les facteurs naturels peuvent fausser les prévisions et même les nuages empruntent des trajectoires imprévues. Au final, " Aladin ", ordinateur à grange capacité, traite toutes les bases de données. D'importantes quantités de pluies dépassant les 200 millimètres sont abattues sur les régions de la Tunisie notamment sur le Sud et le centre du pays au début de la semaine. Ce phénomène naturel qui devait toucher le nord mercredi soir (23 septembre), selon les prévisions météorologiques a été retardé de 18 heures. C'était à cause de l'effet de plusieurs facteurs naturels tels que le vent, l'humidité...nous explique M. Moncef Rajhi, Directeur Général de l'Institut National de la Météorologie. D'ailleurs ces averses et masses de nuages ont été dispersées ou plutôt partagées en deux pour s'orienter vers le Cap Bon et le Nord Ouest. D'importantes quantités de pluies ont été ainsi enregistrées localement jeudi soir pour dépasser les 80 millimètres dans quelques délégations. Pour mieux expliquer ce phénomène, M. Rajhi a précisé que la masse de nuages qui devrait couvrir le nord de la Tunisie essentiellement le Golfe de Tunis a dévié contrairement aux prévisions et ce à cause de la température, du mouvement du vent, de l'humidité. Un fait naturel qui n'a été confirmé que jeudi. Dans le même contexte, le DG de l'INM a expliqué qu'une pression atmosphérique provenant du Nord a eu un impact direct sur le mouvement des nuages qui se sont partagés pour former un arc sur le Nord de la Tunisie au niveau de la mer et se diriger vers l'Italie d'un côté et l'Algérie de l'autre. Ces mêmes nuages qui se meuvent en boucle se sont redirigés vers la Tunisie ce qui a engendré des averses locales jeudi.
Et l'INM Créé depuis février 1889 l'Institut National de la Météorologie collecte ses informations à partir de plusieurs supports, dont les stations automatiques, la télédétection, et les images satellitaires...Il compte en fait, 130 stations automatiques réparties sur tout le pays. " Elles fournissent des informations instantanées pour décrire l'état des lieux ", d'après le Directeur Général de l'INM. Parallèlement, l'institut dispose des NTIC pour collecter, traiter et transmettre les données météorologiques. " Nous sommes équipés de matériel de 2ème génération qui fournit des images satellitaires dans 13 canaux toutes les 15 minutes ", signale M. Rajhi. " Ces équipements ont été acquis lors des trois dernières années ", enchaîne-t-il tout en expliquant que des logiciels de traitement de données sont disponibles en plus d'ordinateur de haute performance surnommé, " Aladin ". Cet appareil a pour rôle de tourner un modèle de prévision numérique à maille fine de 12 km sur 12. " Nous avons réussi à améliorer nos prévisions grâce à ces équipements, comme nous disposons de cadres performants pour assurer ce travail ", ajoute-t-il. "D'ailleurs nos ingénieurs sont en train d'améliorer le système pour assurer la prévision des phénomènes naturels sur une maille fine de 2 km sur 2 ", toujours d'après la même source. A rappeler qu'une équipe de jeunes ingénieurs et techniciens assurent le travail au sein de l'INM. Ils dépassent la vingtaine en plus des cadres formés dans l'armée. " Ils sont au nombre de 74 ", conclut M. Rajhi.