Le Temps-Agences - Des milliers de militants écologistes et pacifistes, d'étudiants et d'opposants de tous bords devaient défiler hier à Pittsburgh (est des Etats-Unis) pour clamer leur opposition aux décisions du G20 au lendemain d'altercations ayant conduit à des dizaines d'arrestations. Quelque 70 organisations hétéroclites, allant des pacifistes aux écologistes de Greenpeace en passant par les Tibétains et les anarchistes, comptaient bien faire entendre leurs voix lors de la réunion des leaders des 20 plus grandes économies mondiales. La veille (jeudi, Ndlr), une manifestation non autorisée d'un millier de jeunes protestataires dénonçant, drapeaux noir et rouge à l'appui, "la cupidité du capitalisme", avait été dispersée par des tirs de gaz lacrymogènes et de balles de plastique. Quelque 66 activistes ont été arrêtés dans la journée et dans la nuit pour troubles de l'ordre public et incitation à la rébellion alors qu'une vingtaine de vitrines de magasins et de banques ont été endommagées durant la nuit, a indiqué le FBI. La marche d'hier après-midi, qui a été autorisée par la municipalité, compte converger à partir de six points différents de la ville vers un parc situé --comme promis par Luke Ravenstahl, le maire de la ville-- à distance "audible et visible" du centre de conférences où se réunit le G20. Le jeune maire de 29 ans, qui brigue sa réélection dans deux mois, a loué les efforts des policiers "pour leur décision rapide envoyant aux anarchistes le message que nous ne tolèrerons pas de comportements hors-la-loi". Dans la nuit, les forces de police très nombreuses se sont opposées à quelques centaines de protestataires près de l'Université de Pittsburgh. Trois étudiants et trois policiers ont été blessés ou ont souffert d'intoxication après le tir de gaz au poivre. La ville avait demandé les renforts de 4.000 policiers équipés de véhicules anti-émeutes ultra modernes et aidés par des hélicoptères pour juguler la contestation et éviter une perturbation de la réunion. Leur tâche a été facilitée jeudi par la désorganisation des manifestants qui ont joué au chat et à la souris avec les forces de police dans les ruelles de Pittsburgh.