Le Temps-Agences - Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a déclaré hier que les négociations de Genève, le 1er octobre, avec les puissances du groupe des "Six" ont été un "pas en avant", a rapporté le site de la télévision d'Etat. "Je pense que les négociations de Genève ont été un pas en avant. J'espère que nous allons avancer de la même manière pour avoir une coopération constructive afin de régler les grands problèmes dans le monde", a déclaré M. Ahmadinejad à la sortie du conseil des ministres. "Dans ces négociations, nous assistons à un meilleur comportement que par le passé de la part de ces pays et nous notons qu'une logique de respect et de justice se met progressivement en place. Ces discussions sont une bonne base pour poursuivre les négociations", a ajouté M. Ahmadinejad. "L'Iran n'a fixé aucune limite pour une entente avec tous les pays, à l'exception du régime sioniste", a-t-il poursuivi. Il a également ajouté que les négociations de Genève constituaient "une opportunité de coopération" entre l'Iran et les puissances du groupe des Six (Chine, Russie, France, Etats-Unis, Royaume-Uni, Allemagne). Les représentants de l'Iran et de ces six pays se sont retrouvés le 1er octobre à Genève pour reprendre les négociations sur le dossier du développement nucléaire de l'Iran interrompues depuis juillet 2008. Le président a également souligné que la rencontre bilatérale à Genève entre le chef du dossier nucléaire iranien Saïd Jalili et le sous-secrétaire d'Etat américain William Burns, s'était bien déroulée. "Autant que je sache, les négociations des deux parties avaient un cadre clair et raisonnable et nous approuvons cela", a-t-il ajouté. La secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, les a qualifiées de "positives" tout en insistant sur la fait que les Etats-Unis attendaient "plus" de la part de Téhéran. L'Iran et les Six se sont mis d'accord à Genève pour une inspection du nouveau site d'enrichissement d'uranium, situé près de Qom, et dont l'existence a été révélée fin septembre. L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a affirmé le 25 septembre que l'Iran l'avait informée quelques jours plus tôt de la construction du nouveau site d'enrichissement d'uranium. Lors de la visite de Mohamed ElBaradei, le chef de l'AIEA, à Téhéran, samedi et dimanche, la date du 25 octobre a été fixée pour une inspection du nouveau site d'enrichissement. A Genève, les délégations se sont également mises d'accord sur le principe que l'Iran livrerait une partie de son uranium enrichi à moins de 5% à un pays tiers pour obtenir en contrepartie de l'uranium enrichi à 19,75% à destination de son réacteur de recherche à Téhéran, totalement sous contrôle de l'AIEA. Cette question doit être abordée le 19 octobre au cours d'une nouvelle réunion à Vienne à laquelle doivent assister l'Iran, la Russie, les Etats-Unis et la France. Interrogé à propos de la disposition de la France à fournir ce combustible, M. Ahmadinejad a répondu : "Que la partie française présente officiellement sa proposition pour que nos experts l'étudient". "L'Iran achètera ce combustible à n'importe quel pays qui sera disposé à le vendre. Les Etats-Unis pourraient aussi être l'un des pays vendeurs", a-t-il ajouté.