Le Temps-Agences - Le président syrien Bachar al-Assad et le roi Abdallah d'Arabie ont souligné hier l'importance de la formation d'un gouvernement d'union nationale au Liban, lors d'une rencontre à Damas, a indiqué l'agence officielle Sana. Les deux dirigeants ont souligné "l'importance de l'entente entre les Libanais qui (devraient) trouver des points communs pour servir l'intérêt du Liban et former un gouvernement d'union nationale" dans ce pays, rapporte Sana. "Un gouvernement d'union nationale est la base de la stabilité, de l'unité et de la force du Liban", ont-ils ajouté. Les concertations entre la majorité parlementaire et la minorité sur la formation d'un gouvernement d'union traînent en longueur, les deux camps ne parvenant pas à se mettre d'accord sur les portefeuilles. Le président Assad et le roi Abdallah ont également appelé, selon Sana, à "l'arrêt des agressions contre le peuple palestinien", "à faire face à la judaïsation d'Al Qods", et « à l'unification des efforts arabes et musulmans pour lever l'embargo imposé aux Palestiniens ». Par ailleurs, ils se sont dits "attachés à la sécurité et à la stabilité de l'Irak" et ont appelé à la réalisation de la réconciliation nationale "prélude à un Irak indépendant, libre et évolué". M. Assad et le roi ont décidé d'"oeuvrer pour promouvoir les relations bilatérales" en estimant nécessaire la tenue dans les plus brefs délais du haut comité syro-saoudien. Selon nombre d'analystes, la visite du roi Abdallah, sa première en Syrie depuis son accession au trône en 2005, avait pour objectif de mettre fin aux divergences entre les deux pays qui se sont opposés sur les dossiers libanais et palestinien ainsi que sur les liens stratégiques de la Syrie avec l'Iran. Une première rencontre de réconciliation entre le roi Abdallah, grand allié des Etats-Unis dans la région et le président syrien Bachar al-Assad dont le pays a entamé un dialogue avec la nouvelle administration américaine, avait eu lieu début 2009 en marge d'un sommet arabe économique à Koweït. Plus récemment, le président syrien a visité l'Arabie saoudite pour assister le 23 septembre à l'inauguration d'une université de haute technologie. Autre signe concret de début de normalisation, le royaume saoudien a nommé en juillet un nouvel ambassadeur à Damas, poste vacant pendant un an.