La chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis a eu à juger une affaire de meurtre survenue il y a quelque temps dans l'une des cités qui jouxtent la capitale. Trois accusés sont inculpés d'homicide volontaire et de complicité. L'affaire remonte au mois de juillet 2007, quand la victime a été violemment assassinée. La victime connaissait les accusés depuis belle lurette. Le soir du meurtre, ils étaient tous réunis autour de la dive bouteille, lorsque une dispute éclata entre eux à propos d'un vieux litige. Ils en vinrent même aux mains avant de se quitter. Non content de voir la dispute se terminer, l'accusé principal a usé de la ruse pour attirer sa victime dans un guet apens. Il donna à celle-ci un rendez-vous pour soi-disant sceller leur réconciliation. La victime mordit à l'hameçon et se dirigea vers l'endroit indiqué par l'accusé. Arrivée sur le lieu et avant même de prononcer le moindre mot, la victime reçut un violent coup sur la tête par l'auteur principal, quant aux deux autres complices, qui l'accompagnaient, ils avaient attaqué la victime à coups de poing et de pied jusqu'à ce que mort s'ensuive. Arrêtés et inculpés d'homicide volontaire et complicité, ils ont été traduits devant la chambre criminelle du tribunal de Tunis, les deux complices nièrent catégoriquement leur complicité dans l'affaire de meurtre, avouant seulement avoir participé à la rixe, afin de défendre leur ami. Quant à l'auteur principal, il affirma qu'il ne se rappelait plus dit-il, comment il avait porté plusieurs coups sur la tête de la victime, car il était à ce moment là au paroxysme de la colère. L'accusé principal soutint devant le tribunal, qu'il n'avait aucunement l'intention de tuer, et qu'il avait agi inconsciemment et sous l'emprise de la colère. L'avocat de la défense sollicita du tribunal de considérer les faits comme étant des violences graves ayant causé la mort sans l'intention de la donner en vertu de l'article 208 du Code pénal. Quant aux deux amis de l'accusé principal, leur avocat soutint que ses clients ne sont pas considérés comme complices du meurtre, et sur cette base il sollicita leur acquittement. L'affaire a été reportée à une date ultérieure pour le verdict.