Les fêtes de mariage constituent en principe une occasion propice tant pour les membres de la famille que pour les amis, de se retrouver, de raffermir les liens davantage et, le cas échéant, de se réconcilier et d'oublier les tensions et les vieilles rancunes. Malheureusement certains fêtards, perdant leur self-contrôle surtout après avoir abusé d'alcool, finissent par transformer l'allégresse en tourment et la joie en affliction. Ce fut le cas dans cette affaire, où une fête de mariage se termina par un meurtre. Le jeune homme qui fut impliqué d'homicide volontaire était parmi les invités à cette fête. A un moment donné il quitta la salle où avait lieu la cérémonie pour se diriger vers sa voiture, garée sur la voie publique. L'un des fêtards, intrigué sortit pour rejoindre son ami et s'enquérir de plus près de la raison de son absence impromptue. Il constata que le jeune homme était dans son véhicule, un verre à la main. Il comprit alors les rasions pour lesquelles il quitta brusquement la salle, et de but en blanc, il lui demanda de lui donner sa part de la cuvée. Le jeune homme lui donna une première bouteille et il retourna à la salle auprès des fêtards. Mais il revint quelque temps plus tard pour lui en réclamer davantage. Le jeune homme lui opposa un refus net, et descendit de son véhicule, pour lui expliquer les raisons de son refus. Mais le bonhomme sortit de ses gonds, et il tenta de l'agresser afin de l'obliger à satisfaire sa demande. Il avait l'air violent, et menaçant et était décidé de lui donner une bonne correction. Il sortit alors un couteau qu'il brandit afin de l'intimider. Les deux antagonistes en vinrent au main et le bonhomme a été atteint par le couteau que tenait le jeune homme. Ce fut le coup fatal pour la victime qui passa de vie à trépas sur le chemin de l'hôpital. Quant au jeune homme pris de panique, il préféra prendre la fuite. Telle était la version donnée par l'accusé dans sa déposition, au cours de l'enquête préliminaire, et qu'il réitéra, tant devant le juge d'instruction que devant la chambre criminelle du tribunal de première instance. Avec lui, un autre fêtard avait qui avait assisté à la rixe fut accusé de complicité. Il affirma devant le juge, qu'il était seulement intervenu pour séparer les antagonistes qui étaient ses amis. L'avocat de l'accusé principal a plaidé la requalification de l'infraction, son client n'ayant pas eu l'intention de tuer la victime. Mais le problème était que la victime a reçu deux coups de couteau, et non un seul comme il l'avait déclaré. Ce qui avait été contre lui comme une forte présomption de son intention de tuer. Quant à l'avocat du complice, il plaida l'acquittement de son client qui n'avait aucunement pris part à la rixe. Le tribunal déclara l'accusé coupable d'homicide volontaire et le condamna à la prison à perpétuité. Le complice a été condamné à un an de prison.