Le 12 Mai 2005 , les agents de la brigade criminelle ont été informés qu'un cadavre a été découvert abandonné dans un égout. Ils se sont déplacés sur les lieux. Un constat a été fait en présence du juge d'instruction, et le cadavre de la victime a été transporté à la morgue et confié au médecin légiste sur ordre du procureur de la République . Il ressortit de l'enquête, qu'au cours d'une soirée bien arrosée et à la suite d'un différend entre le défunt et deux de ses amis, ils en étaient arrivés aux mains. Une bagarre a éclaté et il y a eu échange de coups. Ce qui a poussé les enquêteurs à déduire qu'au cours de la bagarre les deux accusés ont étranglé la victime jusqu'à ce que mort s'en suive puis l'ont jeté dans un précipice. Les deux individus en question ont été arrêtés et incarcérés. Ils ont été traduits devant la cour pénale du tribunal de 1ère instance de Tunis pour répondre d'homicide volontaire avec préméditation .Lors du procès, la cour n'a pas été convaincue de la culpabilité des deux détenus , A ce titre elle a prononcé l'acquittement. Le ministère public a fait appel et maintenu les deux inculpés en détention. Ils ont été traduits de nouveau devant la cour d'appel. où, ils ont réitéré leurs déclarations au cours de l'enquête préliminaire ainsi que devant le juge d'instruction, niant avoir tué la victime. Deux avocats ont plaidé leur innocence en se basant sur le résultat de l'autopsie. Le médecin légiste a rapporté qu'il a trouvé des traces au niveau du cou, probablement la conséquence d'une tentative de strangulation. L'avocat a attiré l'attention des juges, que la probabilité dans ce genre d'affaire ne peut pas être prise comme élément accablant mais plutôt permettant d'affirmer qu'il y a un doute et le doute a été et restera toujours en faveur de tout accusé. Un autre élément essentiel relaté par le médecin légiste . Les deux poumons gauche et droit de la victime, étaient remplis de boue. Ce qui implique que le défunt respirait bien avant de se trouver dans l'égout. Dans ces conditions, il serait probable qu'à cause de l'état d'ébriété dans lequel il était, et peut-être qu'en voulant rentrer chez lui, il aurait pu soit glisser, soit s'évanouir et chuter. Pour toutes ces raisons, les avocats ont demandé la confirmation du premier jugement pour relaxer leurs clients. L'affaire a été mise en délibéré.