Percuté de plein fouet par un véhicule roulant à toute vitesse, le blessé la cinquantaine, a été acheminé à l'hôpital où il a été reçu au pavillon des soins intensifs. Le médecin de service qui l'auscultait s'est rendu compte que l'accidenté avait deux blessures profondes au niveau du ventre qui lui ont été causées par une arme blanche, un couteau probablement. Tout de suite, le Médecin a informé les auxiliaires de la justice. Ces derniers se sont rendus à l'hôpital pour l'enquête. Ils n'ont pas pu malheureusement interroger le blessé il était dans un état comateux et ne pouvait pas donner le moindre indice. Les enquêteurs se sont déplacés au quartier où résidait la victime. Après plusieurs jours d'investigations entreprises auprès de ses voisins et des membres de sa famille, ils sont arrivés à mettre la main sur deux jeunes individus auteurs des deux coups de couteau assénés à la victime. Au cours de l'enquête le blessé a rendu l'âme. Interrogés, les deux individus ont déclaré avoir participé avec la victime à une beuverie. Une altercation a eu lieu à cause d'un différend. Une bagarre a éclaté et il y a eu échange de coups de poings. Profitant de leur surnombre l'un d'eux a asséné deux coups de couteau à la victime. Voyant le sang gicler, le blessé a essayé de s'enfuir. Il a traversé la route sans prendre des précautions, il a été percuté par une voiture. Le conducteur profitant du manque d'éclairage s'est enfui. Actuellement l'enquête se poursuit. Le rapport du médecin légiste doit révéler la cause de la mort. Est-ce l'accident ou les coups de couteau?. Aussi le conducteur continue sa cavale. Il est toujours recherché.
Violences du 14 Janvier 2011 : Quatre jeunes acquittés Quatre jeunes hommes ont comparu en état d'arrestation devant la chambre criminelle du tribunal de 1ère instance de Tunis. Ils sont accusés d'avoir attaqué à coups de cocktail Molotov, de pierres et de divers projectiles diverses entreprises publiques et commis des actes de violences ayant causé des pertes évaluées à des dizaines de milliers de dinars. Ces actes ont été enregistrés au cours des journées du 14 et 15 Janvier 2011. La première affaire concerne le dépôt municipal d'el Mornaguia. Le vol de voitures municipales et des vélos moteurs appartenant aux agents municipaux ainsi que la détérioration de plusieurs documents. Le rapport de l'enquête stipule qu'au cours des journées citées, une centaine de personnes ont attaqué le dépôt, armées de gourdins et de pierres ainsi que des cocktails Molotov. C'est à la suite de plusieurs arrestations et des longs interrogatoires que l'accusation s'est limitée aux quatre jeunes Interrogés par le juge, ils ont déclaré avoir participé comme tous les autres à des manifestations mais ils n'ont jamais commis des actes de violence. Confrontés avec leurs aveux donnés lors de l'enquête préliminaire, ils ont déclaré avoir été soumis à ces aveux sous la contrainte. Les avocats ont insisté sur le fait que des centaines de personnes ont participé au cours de la révolution à des actes de violence sans qu'ils ne soient poursuivis et ce pour manque de preuves formelles. L'attaque du dépôt d'El Mornaguia a été perpétrée par des centaines de personnes et l'accusation ne s'est limitée qu'aux quatre inculpés. Ils ont demandé l'acquittement pur et simple de leurs clients. Après les délibérations les quatre détenus ont été acquittés faute de preuves.
L'accusé est-il coupable ? Un infirmier a comparu en état d'arrestation devant la chambre criminelle du tribunal de 1ère instance de Tunis accusé du meurtre d'un citoyen de nationalité française. Le rapport de fin d'enquête stipule qu'un gardien d'immeuble a senti une odeur nauséabonde provenant d'un appartement loué par un citoyen français. Il a alerté le commissariat de police d'El Acouina. Les auxiliaires de la justice se sont présentés sur les lieux et ont forcé l'entrée de l'appartement. Ils ont découvert le cadavre du locataire dans une mare de sang, complètement décapité. Le gardien de l'immeuble a été interrogé sur le champ, il a déclaré avoir vu un individu quitter l'appartement. Plus tard il indiquera qu'il s'agit de l'inculpé dans cette affaire. Une enquête largement menée a abouti à l'arrestation de l'inculpé. Interrogé, il a déclaré que le soir des faits il est allé auprès du défunt. Après avoir pris avec lui quelques verres, ce dernier lui a demandé de lui rembourser la somme de six cents dinars qu'il lui a prêtée, mais il s'est confronté comme d'habitude à des explications bidon déclarant ne pas pouvoir lui rembourser son argent dans l'immédiat. La victime s'est rendue dans sa chambre à coucher après avoir certainement fait part de sa désapprobation de cette conduite. Pris par on ne sait quel démon, l'invité s'est rendu à la cuisine et s'est armé d'un grand couteau puis il est entré dans la chambre à coucher et a asséné un coup dur au niveau de la gorge de la victime. Une blessure trop profonde qui l'a fait chuter. Il est mort à la minute. Le meurtrier gardant toujours son sang froid est retourné au salon, a pris possession d'un ordinateur portable et un téléphone mobile. Il s'est doté d'un sac en plastique dans lequel il a enfoui le couteau et a quitté les lieux. Interrogé par le juge, il a nié les faits déclarant avoir toujours rendu visite au défunt. Mais il ne l'avait pas tué. L'avocat a essayé de disculper l'accusé. Il a déclaré que les aveux de son client lors de l'enquête préliminaire lui ont été tirés sous la contrainte, il s'est rétracté par la suite devant le juge d'instruction niant totalement avoir commis le meurtre. L'absence d'éléments juridiques réels nous oblige à considérer que l'accusation prête à équivoque. L'arme du crime n'a pas été trouvée. Absence d'empreintes digitales. Par conséquent le doute plane sur cette affaire ce qui plaide en faveur de l'accusé. L'avocat a conclu en demandant l'acquittement. Après les plaidoiries, les juges ont déclaré l'accusé coupable et l'ont condamné à la prison à perpétuité.
Drame familial Un sexagénaire originaire de Kasserine, est parti depuis longtemps vivre et travailler en France. Au cours de son long séjour, il a connu une dame Française, mère d'une petite fille et divorcée de son ex un français. Très vite la relation a abouti à un mariage. Ils ont vécu un bon bout de temps en totale harmonie. Le fruit de leur amour a abouti à la naissance de deux petites mignonnes. Le jour du drame l'aînée avait 9 ans et la deuxième tout juste trois mois. Au cours des dernières semaines, la relation des époux s'est soudainement détériorée. Des querelles quotidiennes, des engueulades réciproques ce qui a fait décider l'épouse à quitter son mari. Ce dernier a essayé de la raisonner, de lui faire changer d'avis, rien. Elle l'a prié de quitter le foyer et de divorcer. Après plusieurs tentatives de réconciliation et ne voyant aucun espoir de reprendre sa vie normale, le bonhomme a décidé dans un moment de folie de liquider tout le monde. Il a décidé de tuer sa femme et ses deux filles. Le jour des faits, il les a surprises au salon. Sans aucune pitié il les tuées les trois. Il a pris soin de placer les cadavres de ses deux filles au frigo de la maison. Il a quitté son foyer et a pris la direction de l'Italie. De là il a embarqué vers la Tunisie. Il s'est rendu à son village natal et y a résidé tentant de se faire oublier. Les enquêteurs en France ont lancé à travers Interpole un mandat de recherches. C'est ainsi que l'affaire a été confiée en Tunisie à la brigade de la Direction Régionale des affaires criminelles. Les agents se sont déplacés à Kasserine et ont arrêté le coupable. Interrogé, il est vite passé aux aveux. Il a expliqué aux policiers les raisons de son forfait. Il a comparu devant le juge d'instruction chargé de l'affaire. Un mandat de dépôt a été lancé contre lui en attendant la fin de l'enquête.
Obligée de tuer pour sauver son honneur En l'absence de son mari, l'épouse, la trentaine, élevait ses enfants et veillait à ce qu'ils ne manquaient de rien. Le soir des faits après avoir terminé ses travaux quotidiens, elle a rejoint son lit pour dormir et jouir d'un peu de repos. Soudain, elle a entendu un bruit bizarre provenant de la porte d'entrée de son domicile. Elle s'est déplacée pour constater qu'un individu complètement ivre, tenant une bouteille de vin à la main a réussi à pénétrer chez elle. La peur l'avait envahie particulièrement lorsque l'intrus lui a fait part de ses intentions. Elle a fait preuve de sang froid. Elle a essayé de le persuader de revenir à la raison et de la laisser tranquille mais elle s'est heurtée à un individu décidé à aller au bout de ses intentions. Elle a couru vers sa cuisine il l'a rejointe pour tenter de la serrer à lui et la prendre de force. Devant cet affront la dame a commencé à crier, puis dans une seconde étape, elle s'est armée d'un couteau. Au moment où il s'est approché d'elle elle a commencé à frapper fort. Les coups de couteau fusaient de toutes parts. Plusieurs parties du corps de l'individu ont été touchées ce qui l'a persuadée de filer au plus vite. Au moment où il s'apprêtait à fuir les lieux, des voisins qui ont accouru lorsqu'ils ont entendu les cris de la dame, l'ont vu se précipiter de la fenêtre et courir. Mais devant la forte hémorragie et la perte considérable de sang, l'individu a perdu toutes ses forces et s'est plié en deux pour perdre connaissance. Un des voisins a essayé de le secourir, il l'a transporté d'urgence à l'hôpital. Il a été reçu en urgence et là le médecin qui l'a ausculté a constaté le décès. L'enquête a abouti à l'arrestation de la dame. Elle a comparue en état d'arrestation devant la chambre criminelle du tribunal de 1ère instance de Tunis accusée de meurtre. Devant le juge elle a relaté les faits tels qu'ils se sont produits affirmant avoir agi en légitime défense. Elle a déclaré que le défunt s'est permis d'entrer chez elle. Il savait que l'époux était absent et travaillait à l'étranger. L'intrus avait la ferme intention de la violer. Elle n'avait aucune autre issue pour éviter le drame. Les juges n'ont pas été totalement convaincus. Ils se sont basés sur le fait que la victime a reçue plusieurs coups de couteau dans différents endroits du corps, assénés avec une force inouïe. Ce qui explique la ferme volonté de la dame de vouloir tuer. Pour ces raisons l'accusée a été condamnée à une peine de vingt ans de prison.