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Le risque zéro n'existe pas
La convertibilité totale du dinar en débat
Publié dans Le Temps le 30 - 03 - 2007

* 7 boucliers comme parades contre la spéculation, la dépréciation du dinar et la fuite des capitaux
Au mois de mars de chaque année l'Amen Bank organise un séminaire autour d'un thème d'actualité. La convertibilité du dinar et son impact micro et macro économique est le leitmotiv choisi cette année pour animer la réflexion des chefs d'entreprises, de l'administration et des acteurs des marchés bancaire et financier.
Les entreprises participantes hier à la rencontre organisée au siège de la banque, ont eu la possibilité de prendre connaissance des nouvelles mesures prises dans le cadre du programme exécutif de la convertibilité totale et de s'arrêter sur les points un peu sensibles. Les avantages et les risques inhérents à la convertibilité totale du dinar ainsi que les moyens de défense à envisager pour contenir certains dams (préjudices), ont été exhaustivement présenté hier par les conférenciers.

Les intervenants ont reconnu à l'unanimité les avantages sous-jacents à la convertibilité totale du dinar pour l'entreprise et pour l'économie dans son ensemble tout en soutenant l'absence de recette magique ou d'une formule pouvant assurer un passage sans risques et sans contrecoups à un dinar totalement convertible. Le jeu d'ouverture l'oblige, mais pour se prémunir contre les risques de spéculation, de dépréciation de la monnaie et contre toute autre menace pouvant provoquer une bourrasque financière, des préalables sont à assurer et certaines « parades » sont à aménager.
Ouvrant les travaux du séminaire Ahmed El Karam, Vice-président -Directeur Général d'Amen Bank, a mis l'accent sur les effets positifs d'un dinar totalement convertible sur la compétitivité de l'entreprise tunisienne notamment celle opérant dans le commerce international. « Après une première étape de libéralisation totale des échanges de biens et des services, l'ouverture ne peut pas laisser à la traîne le marché financier, dans la mesure où elle permet à l'entreprise tunisienne d'avoir les mêmes armes que sa concurrente étrangère et de gagner par essence en terme de compétitivité», a affirmé Ahmed Karam. Et d'ajouter : « La convertibilité apporte également des solutions au problème de contrôle de changes qui se présente actuellement comme l'un des freins à l'attraction des capitaux étrangers en Tunisie ».

Des dangers ou des menaces ont été évoqués par les intervenants tenant à l'après convertibilité totale du dinar. Il s'agit plus particulièrement des craintes de fuites des capitaux qui pourront avoir des répercussions négatives sur l'équilibre de la balance des paiements et les risques de spéculations. A ce titre Houssein Mouelhi, Directeur Général adjoint d'Amen Bank, a affirmé: « La spéculation est un mal nécessaire en ajoutant qu'il n y a pas de recette toute prête pour une convertibilité totale sans risque»
La perte de l'autonomie de la politique monétaire et financière et les risques d'instabilisation, de « dollarisation » ou de « l'eurolisation » de l'économie figurent également parmi les dangers de la convertibilité totale du dinar.

En dépit des risques précités : « Il y toujours des parades », a affirmé Ahmed Karam. Il a par ailleurs, présenté sept boucliers qui permettent de lutter contre les attaques à la convertibilité totale. « C'est à travers des fondamentaux solides (déficit courant, taux d'endettement, inflation...), une politique monétaire crédible, des taux de changes réalistes, la capacité du pays à mobiliser les capitaux pour faire face à la spéculation, l'aptitude des banques tunisiennes à prendre en charge le dinar convertible, la poursuite de l'intégration régionale et la suppression totale du contrôle de changes, qu'on pourrait limiter les obstacles », ajoute M.Karam.
Il faut démystifier le contrôle des changes pour offrir plus d'opportunités aux opérateurs économiques et leur permettre de tirer profit de la convertibilité et profiter de la concurrence mondiale. « La suppression du contrôle des changes garantit à l'entreprise un libre arbitrage entre acheter un produit financier tunisien ou étranger », a-t-il confirmé.
Pour sa part, Houssein Mouelhi a affirmé que le bouclier fonctionne déjà mais qu'il y a des corrections à faire pour être à l'abri de certaines crises financières. « Il faut parachever la convertibilité courante, libéraliser les services et dépasser les insuffisances des marchés financier, bancaire et monétaire et diversifier les produits financiers dont les produits dérivés pour éviter les crises financières , se couvrir contre le risque de changes et augmenter la liquidité sur le marché», a-il confimé.
Et d'ajouter : « Le marché monétaire ne pourra pas à lui seul absorber le choc des mouvements erratiques des taux d'intérêts, mais il permet d'assumer le rôle d'amortisseur»

Par ailleurs, Habib Essafi, Directeur des Capitaux à la direction générale des transferts et du commerce extérieur à la Banque Centrale de Tunisie, a fait un exposé exhaustif sur les dernières mesures prises dans le cadre du programme graduel de convertibilité du dinar notamment en matière de libéralisation des opérations sur les capitaux et la révision de la législation de changes. Les chefs d'entreprises présents au séminaire ont eu l'occasion de prendre connaissance des décisions spécifiques concernant les comptes spéciaux n°2, les comptes d'allocation touristique et la suppression de l'autorisation de changes. Il a affirmé que la refonte du code des changes est un peu délicate dans la mise en œuvre et que pour la nouvelle réglementation : le principe est la libéralisation et l'exception sera l'autorisation. « Une certaine limite serait conservée. Nous allons introduire dans le texte une clause de sauvegarde permettant d'intervenir et de réinstaurer totalement ou partiellement la réglementation des changes », a conclu le Directeur des capitaux à la BCT.

Le processus de convertibilité totale du dinar et de libéralisation financière est loin d'être achevé. Il est en gestation et reste tributaire de la réunion des préalables nécessaires à sa réussite. L'objectif est d'assurer un transfert de capitaux sans escale dans la région méditerranéenne en faisant de la Tunisie une place financière régionale.


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