L'inculpée dans cette affaire est une demoiselle chargée du travail administratif dans une agence de location de voiture. Le jour des faits, sa collègue de bureau , responsable des encaissements et de toutes les opérations financières, devait quitter le travail, avec l'autorisation de son patron. A 14H , elle arrête sa comptabilité, insère tout l'argent liquide qu'elle avait en caisse 5000 Dinars environ, dans deux enveloppes, les laisse dans le tiroir dont les clés étaient insérées dans la serrure, informe sa collègue , et quitte l'agence. Cette charge supplémentaire allait être pour laccusée la raison de son inculpation de détournement d'argent à son profit et de vol. Une fois sa collègue partie, l'inculpée devait faire face à toutes les tâches. Mais voilà qu'au moment où elle servait deux clients, un grave accident de la circulation s'est produit juste devant l'agence. Elle a couru pour voir les dégâts. Elle a vu une personne ensanglantée. Elle est revenue à son bureau pour appeler les responsables de la protection civile. Dès qu'elle a terminé la conversation, l'employé chargé du nettoyage lui a demandé de déplacer sa voiture stationnée devant l'agence. Elle ressort avec lui, s'absente le temps de faire déplacer sa voiture de quelques mètres. Elle reprit son travail normalement. Son patron l'appelle et lui demande de régler la somme de 130 Dinars à un chauffeur travaillant à l'agence. Ce dernier n'a pas tardé à s'amener. C'est au moment où elle allait le régler qu'elle s'est rendue compte de la disparition des deux enveloppes. Informé, le patron de l'agence a appelé les auxiliaires de la justice et a déposé une plainte contre l'inculpée. Elle a été accusée d'avoir détourné à son profit la somme de 5000 Dinars. Elle a été traduite devant la chambre correctionnelle du tribunal de 1ère instance de Tunis. Aucune preuve formelle n'a pu être retenue contre l'inculpée. Elle a été acquittée. Le Ministère public a fait appel. La jeune demoiselle a été traduite de nouveau devant la cour d'appel pour y être jugée. Interrogée par le juge, elle a donné sa version des faits relatés plus h aut Son avocat a demandé la confirmation du jugement de première instance en l'absence de toute preuve pouvant accabler sa cliente. Après les délibérations , la cour a confirmé le 1er jugement et l'a acquittée.