Calme plat - et glacial - en cette fin d'année. Nos fêtes religieuses, nous les avons vécues, comme d'habitude, à notre manière : carnassienne. Nos transfuges parmi les candidats au pèlerinage sont revenus au pays et, globalement, on ne déplore pas de gros bobos. La grippe s'est, paraît-il tenue à l'écart des pierres noires de Satan. Nos élections se sont déroulées en toute transparence et comme d'habitude des brebis galeuses ont essayé de nous convaincre du contraire. La Chambre des députés et la Chambre des conseillers ont, chacune dans sa logique, innové, lors des débats budgétaires, pour qu'on ne dise pas d'elles qu'elles font dans « le bonnet blanc, blanc bonnet... » Puis, tout retombe. Les enfants sont en vacances. Les primes de fin d'année sont servies et bouffées. Par ennui, on s'est branché sur un Père Noël qui ne cesse de raconter les mêmes choses et de rapporter les mêmes cadeaux parcimonieusement cachés dans les mêmes godasses depuis 2009 ans ! Et cette année, particulièrement, Papa Noël a tellement fait dans le marketing qu'il a omis de veiller sur le Pape qui s'est fait agresser, à peine dix jours après cette cathédrale qui a été catapultée sur le visage de Berlusconi. Il arrive que nous autres musulmans fêtions Noël, avec sapin au salon : pourquoi pas ! Le Christ est sanctifié par le Coran. Mais nous en faisons, tout de même, un peu trop. Et cela ne s'arrêtera pas là : après les bûches de Noël, les gâteaux de la Saint Sylvestre, nous permettront de prouver que nous ne cassons guère du sucre sur le dos de nos amis chrétiens. Nous ferons, quand même, la fête parce que nous nous ennuyons. Qu'attendons-nous pour nous remettre en route ? Même l'administration dort du sommeil du juste. Qu'attendons-nous, au fait ? Dans les cercles « spécialisés » ceux-là mêmes qui ont un don d'ubiquité, hors du commun, on raconte qu'il y aura incessamment du nouveau. Ils sont même dans un tel délire de « ministrose » qu'on les croirait destinés à occuper des postes dans quelques cabinets.