Une émission diffusée par une chaîne française nous donnait à voir, l'autre jour, tout un groupe de personnes, réunies autour du sapin de Noël orné de paillettes de toutes les couleurs. Il y avait, bien entendu, des chrétiens et aussi des juifs dont ce n'était pourtant pas la fête. Et le commentateur de l'émission d'ajouter que, en France, pas mal de musulmans se joignaient à cette célébration. L'information n'a rien de surprenant car déjà, chez nous, certaines familles célèbrent Noël avec force de bûches à déguster et de jouets pour les enfants. Les avis sont partagés car cette cérémonie a pas mal de détracteurs sous prétexte que Noël est une fête purement chrétienne. Les chrétiens, disent les musulmans, s'associent-ils eux à la spiritualité de Ramadan? D'autres, par contre, y voient l'esprit de tolérance et d'ouverture que caractérise la religion du Prophète. Quoi qu'il en soit, les uns et les autres ont peut-être raison. Comment sortir de l'impasse? Tout simplement en pensant aux enfants auxquels sont destinés les sapins de Noël avec leurs lots de jouets qui les feront vivre de grands instants de bonheur. Oui, au nom de l'enfant, ce vibrant symbole de l'innocence, cet être vulnérable qui représente la vraie richesse de l'humain et qui est le fruit de l'Amour, valeur porteuse de révélations fulgurantes, c'est en son nom qu'il faut considérer la valeur rédemptrice de toute vraie foi. A ce titre, l'Islam qui a sanctifie l'enfant, et notamment l'orphelin, ne peut être que source de tolérance, de charité et de sollicitude à l'endroit de tous ceux qui trouvent difficilement une place au sein de la société. Si un musulman entend participer à la fête de Noël, c'est uniquement pour partager la souffrance des faibles. Mais s'il le fait par mimétisme béat ou avec le dessein inavoué de se renier ou de déconsidérer le message du Prophète, alors, là, il aura démontré qu'il n'a rien compris à l'élévation de l'Islam.