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Le jour le plus dur de la semaine: La phobie du lundi matin
SOCIETE
Publié dans Le Temps le 04 - 01 - 2010

Le jour le plus détesté, celui qu'une majorité de personnes trouvent pénible, stressant et désagréable, c'est le lundi, début d'une longue semaine de travail, d'études, ou alors d'ennui et de déprime pour ceux qui ne font rien de leur vie. Une réputation accentuée par la chanson de Claude François " le lundi au soleil, c'est une chance qu'on n'aura jamais... "
Découvrons ensemble ce qui rend cette journée si particulière et examinons la manière de la vivre mieux...
Plus de la moitié des personnes à qui nous avons posé la question évoquent une angoisse diffuse et beaucoup de difficultés à s'endormir le dimanche soir. Cela commence dès dimanche en fin d'après midi, lorsqu'on rentre d'une visite familiale, du stade ou d'une excursion. C'est ce que nous avoue ce cadre de banque de trente-deux ans : " j'ai un bon poste et un bon salaire, mais le dimanche il y a une angoisse qui commence à monter dès que le jour décline et je passe une mauvaise nuit rien qu'à l'idée d'aller travailler le lendemain... "
Une phobie qui remonte à l'enfance
Pour bon nombre de travailleurs, surtout ceux qui ont une responsabilité, chaque dimanche, c'est la même chose. Les psychologues appellent cela " la phobie du lundi matin, un sentiment où se mélangent la crainte des légendaires embouteillages de ce début de semaine où tout le monde doit régler des affaires administratives urgentes, l'angoisse d'arriver en retard, l'appréhension face à la masse de travail qui vous attend au bureau... "
En fait, la phobie du lundi matin touche l'ensemble des travailleurs à travers le monde. Notre psychologue semble avoir retrouvé la trace de cette phobie dans la mémoire profonde " pour la plupart des sujets, cette phobie remonte à l'enfance lorsque l'écolier qui n'a pas terminé ses devoirs du week-end doit reprendre le chemin de l'école et retrouver des obligations, une discipline, des contraintes... "
Les enfants auxquels nous avons posé la question reconnaissent avec des mots maladroits " ne pas aimer cette journée, qui vient après les longues heures passées à jouer. " Seules les petites filles ne semblent pas stressées par ce retour à l'école " pour retrouver les amies et raconter nos petits secrets et ce que nous avons fait pendant le week-end. " Décidément, elles semblent plus matures que les garçons !
Mais la phobie du lundi peut également révéler un malaise plus profond, lié à un mal-être au sein de l'entreprise. Un médecin du travail qui a souvent l'occasion de constater chez les travailleurs d'une grande entreprise commerciale plus de fatigue le lundi. Il note qu'il " peut s'agir de conflits relationnels entre collègues ou avec les membres de sa hiérarchie, d'une trop forte pression quant aux résultats ou, au contraire, d'une frustration liée à son poste ou encore d'un emploi qui ne correspond pas à ses aspirations personnelles et professionnelles. "
Changer d'orientation
Un phénomène qui peut toucher n'importe quel travailleur, quel que soit son poste, du chef de service, à la secrétaire en passant par l'ouvrier. Le médecin précise : " le pire c'est que le stress perdure dans ce cas tout au long de la semaine. Il est donc essentiel de se poser la question de découvrir les raisons profondes de cette appréhension ", ajoute notre médecin du travail.
Le cas le plus touchant que nous avons rencontré c'est celui de Samia, secrétaire dans une administration centrale. Mariée, deux enfants, elle passe son week-end à " trimer à la maison ". Elle confie : " ce qui me dérange, c'est de délaisser mes deux enfants, l'un à l'école primaire, l'autre au jardin d'enfants. La séparation du lundi matin est angoissante, en plus du fait qu'il faut les réveiller et les accompagner avant de rejoindre mon bureau, souvent en retard à cause de la circulation... "
Un sentiment de culpabilité qui la persécute toute la journée. Elle ne cesse alors de téléphoner, de donner des consignes pour le repas de midi, pour la prudence, pour la propreté... " Ce qui me déprime, c'est que mon mari ne m'aide en rien, comme si j'avais fait ces enfants toute seule ! ", ajoute-t-elle
Pour venir à bout de cette phobie, il faut tenter de faire sa propre auto-analyse pour savoir si cette phobie du lundi est une anxiété modérée, cette peur diffuse mais que l'on parvient à gérer et qui peut se révéler constructrice ou bien si le sentiment de stress est plus important, plus profond. Si cela devient une angoisse, cette peur envahissante que l'on ne peut pas maîtriser, il faut carrément aller consulter un spécialiste, soit le médecin du travail, soit un psychologue.
Des spécialistes qui, justement, soulignent que dans tous les cas, il faut éviter d'emporter du travail à la maison durant le week-end et, même, effacer de votre mémoire tout ce qui est relatif au bureau ou à l'usine. Une rupture entre la semaine de travail et le week-end consacré au repos demeure la meilleure façon de ne pas subir l'angoisse du retour au travail. L'idéal serait de faire du sport le week-end, car la fatigue physique et la détente qui s'ensuit vous permettront de mieux aborder la soirée du dimanche et de vous lever de bonne humeur le lundi.
Il faut également penser à aménager des moments de détente au cours de la journée du lundi : un déjeuner avec des collègues que vous appréciez, une séance d'écoute de musique douce sur votre ordinateur et, pourquoi pas, un massage dans l'un de ces instituts qui commencent à s'implanter un peu partout et qui sont très à la mode. Encore faut-il avoir les moyens de se les payer...
Vous pourrez aussi en parler en famille, avec vos collègues et dans le cercle d'amis. Car comme l'affirme un vieil adage " comprendre un problème, c'est le résoudre à moitié. " Dans le pire des cas, il faudra consulter un psychologue qui pourra mettre en place une thérapie comportementale qui vous permettra de bien analyser les origines de ce trouble et vous aidera à y faire face.
Et si cette thérapie ne donne pas de résultats suffisants, envisagez de changer de poste ou optez pour une réorientation professionnelle. Peut-être n'êtes-vous pas fait pour le poste que vous occupez ou bien n'êtes-vous pas fait pour la profession que vous exercez. Changer de vocation n'est pas toujours facile, mais ça vaut mieux que de gâcher sa vie à faire un travail qui ne vous satisfait pas...


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