Parallèlement aux initiatives diplomatiques pour la relance des pourparlers palestino-israéliens, les déclarations de bonnes intentions se multiplient pour un retour à la table des négociations. Mais entre les paroles et la réalité, le fossé demeure infranchissable. Les demandes palestiniennes légitimes butent sur le mur de l'intransigeance israélienne. Quand Mahmoud Abbas exige le gel total de la colonisation, Netanyahu rétorque par une intensification des constructions dans les colonies et la confiscation de terres. Une situation de blocage qui joue en défaveur du président palestinien déjà fragilisé malgré sa réélection à la tête de l'Autorité palestinienne. Ses détracteurs lui reprochent sa mollesse face aux Israéliens et ce blocage risque de radicaliser certains de ses partisans. On évoque le déclenchement d'une troisième Intifadha ou même le recours à la résistance armée. Les Etats-Unis qui craignent un embrasement sur la scène palestinienne, déclarent avoir élaboré un plan de paix assorti de lettres de garanties pour assurer son succès. Reste à savoir si ce plan garantit les droits des Palestiniens et si les Américains sauront cette fois-ci l'imposer à Israël. Sinon ça sera la énième désillusion.