* Les terrains auront plus de valeur Un véritable désordre environnemental occasionnant de graves préjudices au milieu naturel et aux hommes affecte, depuis longtemps, la plage de Raoued et toute la zone environnante. La cause en est l'actuel système d'évacuation des eaux usées épurées de la station d'épuration de Chotrana, de celle de Charguia et de la station d'épuration côtière nord. Ces eaux usées épurées, évaluées à 70 millions de mètres cubes par an, sont rejetées dans la mer méditerranée, au niveau de la plage de Raoued Nord, après avoir été acheminées jusqu'à cet endroit, à ciel ouvert, sur plusieurs kilomètres, à travers le canal Khélij et l'oued Khélij. Un nouveau système d'évacuation plus respectueux de l'environnement va être mis en place, et si tout se passe bien, il devrait mettre fin à de nombreux problèmes de pollution générés par le système actuel vieux de quelque 25 ans, et à un calvaire qui n'a que trop duré pour les riverains. Une vie meilleure et des terres revalorisées Le promoteur du projet, l'Office national de l'assainissement (ONAS), a organisé, hier, une concertation publique sur ce projet, en présence de toutes les parties concernées dont les représentants des collectivités locales, de l'administration et des agriculteurs de la région qui réutilisent une partie des eaux épurées signalées. Le projet ne manquera pas de susciter la satisfaction des riverains et des habitants de la zone ainsi que les nombreux exploitants de la zone touristique toute proche de Gammarth. Selon l'étude d'impact environnemental et social du nouveau système d'évacuation, présentée et examinée lors de cette concertation publique, les problèmes environnementaux observés aux abords du long tracé de l'écoulement du canal Khélij et aux alentours de l'embouchure au niveau de la plage de Raoued, se traduisent par la présence de mauvaises odeurs, une dégradation de la qualité de la vie et la prolifération des insectes et des rongeurs, outre la dévalorisation des terrains. Dans le souci d'améliorer la qualité de l'environnement dans toute cette zone comprise entre la plage de Raoued et Kalaat Andalous, l'ONAS, opérant sous l'égide du ministère de l'environnement et du développement durable, a décidé de réaliser ce projet dans le but de supprimer le rejet en surface actuel, d'éloigner le rejet en mer au moyen d'un émissaire en mer et d'assurer, en même temps, une dilution permettant d'éliminer les impacts de ces rejets. L'action vise aussi à éliminer les impacts du canal à ciel ouvert de l'oued Khélij et à renforcer la réutilisation des eaux usées épurées dans le périmètre irrigué de Borj Touil, en prévoyant des dispositions permettant son extension future. Financement assuré par la Banque mondiale Un bureau d'études a été chargé d'entreprendre l'étude d'impacts environnementaux et sociaux du projet et de proposer des mesures conformes aux conventions internationales ratifiées par la Tunisie et aux lois et normes tunisiennes. Les résultats positifs attendus sont l'amélioration de la qualité de vie de la population de la zone du projet, l'amélioration de la qualité du paysage, la revalorisation des terrains riverains du canal Khélij et de la plage de Raoued , ainsi que la possibilité de création et d'extension de périmètres irrigués au moyen des eaux usées traitées. Le projet doit permettre, en outre, la création de postes d'emploi durant la phase des travaux et la phase d'exploitation. Sur le plan environnemental, les impacts positifs attendus sont la réhabilitation de la zone de baignade, grâce à l'amélioration des eaux de baignade de la plage de Raoued, ainsi que l'amélioration de l'écosystème marin au niveau de la zone de rejet. Une amélioration des écosystèmes terrestres dans la zone du canal Khélij est également attendue.