Angola-Mali frappera ce soir au tout nouveau stade du 11 novembre à Luanda les trois coups de la 27ème Coupe d'Afrique des nations. L'attente en Angola est naturellement très forte. Il n'est pas un Angolais qui ne rêve pas d'une victoire des Palancas Negras avec l'ardent espoir de se retrouver dans trois semaines au même endroit pour l'attribution du titre. Le chemin sera long, difficile et le désir seul ne suffira pas. Les Maliens ont une attitude très différente. Ils ne figurent pas dans la liste des favoris, ce qui les arrange. Dégagés de la pression d'un premier match, ils ne peuvent créer qu'une belle surprise. Privés de compétition officielle depuis le 10 octobre 2008 après leur élimination dès le premier tour des éliminatoires jumelées CAN/Coupe du monde 2010 (ils avaient terminé deuxièmes du groupe 3 derrière le Bénin), les Palancas Negras ont dû se contenter d'une série de rencontres amicales qui n'a pas donné les résultats escomptés. Au mois de juillet, les dirigeants angolais ont fait appel à l'entraîneur portugais, Manuel Jose, qui restait sur une série de succès éclatants à la tête d'Al Ahly du Caire, en espérant que sa bonne fortune porterait l'équipe vers les sommets. Sous sa coupe, la sélection a disputé neuf rencontres enregistrant deux succès contre le Togo et Malte, six nuls et une défaite face à l'Estonie le 30 décembre au Sud du Portugal où l'équipe était en regroupement. Elle a montré des hésitations en attaque, n'inscrivant que sept buts et s'est montré beaucoup plus réaliste en défense en n'encaissant que cinq buts. Pour tous les Angolais, la sélection actuelle, Mondialiste en 2006, est une énigme. Saura-t-elle faire face à l'énorme pression toujours subie par le pays organisateur et au poids de ses responsabilités ? C'est toute la question. Trio espagnol Les Aigles du Mali dans l'antichambre de l'élite depuis presque une décennie n'a plus répondu à l'attente de ses supporters depuis longtemps. Le trio espagnol Mahamadou Diarra-Seydou Keita-Frédéric Oumar Kanouté n'est pas parvenu à projeter le groupe vers les sommets. Cette fois, à Bamako, Sikasso, Kayes, Mopti et dans l'ensemble du territoire malien, on reste dans une prudente expectative, tout en maintenant l'espoir que cette fois l'équipe ne décevra pas comme elle l'avait fait en 2008, éliminée à l'issue du premier tour dans un groupe qui réunissait la Côte d'Ivoire, le Nigeria et le Bénin. On préfère vivre avec le souvenir de ses participations précédentes où elle avait atteint la finale en 1972 et les demi-finales en 1994 et en 2002. Le match d'ouverture n'est pas une inconnue pour les Aigles. En 1994, ils avaient ruiné les espoirs du pays organisateur en dominant la Tunisie deux buts à zéro. Et, en 2002, devant leur public, ils avaient partagé les points avec le Libéria, Seydou Keita répliquant en fin de rencontre à George Weah. L'équipe est allée se préparer à Doha où elle a participé à un tournoi avec la Corée du Nord, l'Iran et le Qatar avant de s'incliner 0-1 à Dubaï contre les Pharaons d'Egypte. A quelques heures de cette première rencontre, l'indécision est de mise. Les observateurs attendent évidemment beaucoup de la rencontre d'ouverture dont on a coutume de dire qu'elle sert de test à l'organisation et à la fonctionnalité des infrastructures et qu'elle donne le ton général de la compétition.