Il avait l'habitude de passer des bons moments avec ses copains de quartier. Ils se rencontraient en cours de l'après midi, se cotisaient pour s'approvisionner en bouteilles de vins. Chacun selon sa bourse se procurait de quoi accompagner le vin. Une salade, des olives, pourquoi pas des fruits secs. Pour conclure ils se partageaient tous les frais de quoi se remplir le ventre. Leur lieu de prédilection c'est le petit jardin situé à proximité de leurs domiciles. A la tombée du jour, ils prenaient place dans le jardin et commençaient leur beuverie. C'est au cours de la soirée du 5 au 6 Novembre 2009 que le drame a eu lieu. Slim est un jeune homme sans problèmes. Il n'avait jamais eu affaire à la police. Il n'a pas d'antécédents judiciaires. Le jour des faits, il a volé une mobylette qu'il a cachée derrière un buisson dans le parc où il avait l'habitude de voir ses amis. Le soir venant, et alors qu'il était en train de raconter son exploit à ses amis, l'un d'eux , s'en est pris à lui en le blâmant pour ce qu'il a fait en lui disant qu'il n'y a pas de place dans la bande, pour les voleurs. Ces paroles n'étaient pas pour plaire à Slim qui a répondu sévèrement en accusant son interlocuteur de tous les maux. Une querelle éclata entre eux pour finalement tourner à la rixe. Tous les présents n'ont pas réussi à calmer les deux antagonistes. Dans un accès de colère ajouté à l'excès de boissons, Slim a sorti un couteau qu'il utilisait selon ses dires, pour préparer des salades, asséner un coup à son adversaire en pleine poitrine. C'était le coup fatal car la victime, malgré son transfert urgent à l'hôpital a succombé à ses blessures des suites d'une forte hémorragie. Les auxiliaires de la justice alertés, se sont dépêchés sur les lieux. Ils ont constaté les faits et ont arrêté Slim qui, a reconnu les faits en donnant les détails de l'agression et en mettant le tout bien sûr sur le compte de l'emprise de l'alcool et le degré d'énervement, dans lesquels il se trouvaient. C'est en état d'arrestation qu'il a été traduit devant la chambre criminelle du tribunal de première instance pour répondre de son forfait. Il a réitéré ses déclarations faites lors de l'enquête préliminaire et auprès du juge d'instruction. Il a déclaré avoir agi suite aux provocations de la victime. Il a fait part au tribunal de ses regrets d'autant plus que leurs familles avaient depuis longtemps des liens, aussi bien de voisinage que de parenté. Ce fut la raison pour laquelle ,la famille de la victime ne s'est pas constituée partie civile. L'avocate de la défense a plaidé la requalification de l'infraction, les faits ne constituant que des coups et blessures ayant causé la mort sans intention de leur auteur de la donner. Elle demanda que son client soit jugé sur cette base en vertu de l'article 208. Après les délibérations, l'accusé a été toutefois condamné à une peine de 20 ans de prison ferme pour meurtre et une année de prison ferme pour vol.