Le Temps-Agences - La collision frontale entre deux trains de voyageurs ce hier près de Hal, dans la banlieue de Bruxelles, a fait au moins 18 morts, selon un premier bilan officiel mais provisoire communiqué par le gouverneur de la province du Brabant flamand. Entre 100 et 150 blessés ont été hospitalisés dans quatorze établissements. Certains blessés ont dû être amputés sur place. Les deux trains transportaient au total entre 250 et 300 voyageurs, a indiqué un responsable de la société nationale des chemins de fer belges SNCB. «Il y a des morts et des blessés dans les deux trains», a-t-il dit. Un des trains assurait la liaison Quiévrain-Liège. L'autre, qui l'a percuté, venait de Louvain, en Flandre, et se dirigeait vers Braine-le-Comte. Les deux motrices se sont encastrées et soulevées. Un des wagons est renversé à côté de la voie. L'accident s'est produit vers 8h30 en pleine heure de pointe près de Hal, dans la banlieue de Bruxelles, en Flandre. Selon le gouverneur de la province du Brabant-flamand, Lodewijk De Witte, un des trains n'a pas respecté un signal d'arrêt et a percuté l'autre train à grande vitesse. Le train omnibus venant du sud roulait au ralenti, après avoir traversé la gare de Hal, ce qui a sans doute un peu atténué la force de la collision avec celui venant du nord et contribué à réduire un bilan déjà très lourd. La catastrophe s'étant produite en zone habitée, les premiers secours sont arrivés rapidement sur les lieux. «En cinq à dix minutes», selon un riverain de la ligne ferroviaire. Malgré leur protestation, la compagnie ferroviaire belge SNCB a contraint certains des survivants à rester plus d'une heure dans leurs wagons, pour éviter tout risque d'électrocution du fait des câbles et caténaires enchevêtrés au sol. Des engins de levage étaient à l'œuvre depuis la fin de la matinée. Pour autant, les corps n'ont commencé à être dégagés qu'en milieu d'après-midi, d'où l'incertitude des heures durant sur le bilan exact des victimes. «C'est une véritable catastrophe, un choc pour le pays», a déclaré le ministre président wallon Ruddy Demotte. «C'est un nouveau jour noir pour la Flandre», a pour sa part commenté son homologue flamand Kris Peeters, en déplacement aux Etats-Unis. Se déclarant «abattu» par cette catastrophe qui survient quelques jours après celle qui s'est produite à Liège quand un immeuble s'est effondré dans le centre-ville après une explosion de gaz, le Premier ministre belge Yves Leterme, en tournée dans les Balkans, a annulé sa visite et annoncé son retour précipité. Il est attendu sur les lieux dans l'après-midi. Le roi des Belges, Albert II est également attendu sur place. A la suite de cet accident, le trafic des trains à grande vitesse internationaux Thalys et Eurostar est totalement interrompu au départ de Bruxelles, ont indiqué les deux compagnies ferroviaires. Le trafic ferroviaire entre la France et la Belgique a été interrompu pour toute la journée par la SNCB après la collision frontale entre deux trains de voyageurs survenue lundi matin dans la banlieue de Bruxelles, a annoncé pour sa part la SNCF à Paris. Par ailleurs, aucun train ne circule entre Bruxelles et Tournai ainsi qu'entre Bruxelles et Mons. Le président de la Commission européenne et le président du Parlement européen, José Manuel Barroso et Jerzy Buzek ont adressé leurs condoléances aux autorités belges déplorant «un accident tragique». José Manuel Barroso a promis l'aide des Européens.