''La production cinématographique maghrébine'', a été au centre d'une rencontre-débat organisée, jeudi dernier, à l'Ecole supérieure de l'audiovisuel et du cinéma à Gammarth, en marge de la semaine du film algérien à Tunis (13-21 février 2010). Ont pris part à cette rencontre, des cinéastes tunisiens et algériens, en présence d'étudiants de cinéma. M.Abdellatif Ben Ammar, cinéaste tunisien, a souligné l'importance de la coproduction des films entre les pays maghrébins, précisant que cette approche offre, à ses yeux, la meilleure solution pour vaincre les difficultés inhérentes aux questions du financement et de la distribution. Il a cependant estimé que la coproduction des films à l'échelle maghrébine devrait avoir une dimension multilatérale, incitant, dans ce contexte, à tirer profit des accords de partenariat signés en 1994 entre les pays du Maghreb, accords qui visent à promouvoir l'échange des expériences et des expertises cinématographiques dans l'espace maghrébin. De son coté, Mme Nadia Cherabi, réalisatrice algérienne, a donné un aperçu du cinéma algérien, faisant remarquer qu'après des débuts difficiles, à l'orée de l'indépendance, ce secteur a enregistré un progrès notable dans son pays à partir de 2002, d'où la production de nombreux opus (une moyenne de cinq à six longs- métrages par an). S'agissant du cinéma maghrébin, en général, Mme yamina Chouikh, cinéaste algérienne, a indiqué que la mise en place d'une industrie cinématographique au niveau maghrébin nécessite des gros efforts financiers et techniques. Par conséquent, elle préfère l'option qui consiste à conclure des conventions de coopération et de partenariat entre les pays concernés permettant d'intensifier l'échange des films, de renforcer la coproduction et de créer un marché de cinéma élargi, capable de garantir une meilleure distribution des oeuvres cinématographiques à l'échelle maghrébine.