Le président français Nicolas Sarkozy promet de " prochaines initiatives " pour surmonter le blocage du processus de paix palestino-israélien. Cependant, le président français ne divulgue ni la nature de ces initiatives et leurs détails, ni n'explique si la France compte agir en cavalier seul, dans le cadre de l'Union Européenne ou bien en concert avec les Etats-Unis. La France fait état de ses intentions alors que ses relations avec Israël sont au plus bas à cause de l'utilisation par le Mossad de passeports français dans l'assassinat d'un cadre du Hamas à Dubaï. L'affaire risque d'envenimer encore plus les relations entre les deux pays et la France prend vite les devants pour détourner l'attention et braquer les projecteurs sur le processus de paix et la nécessité de le faire sortir de son agonie. Surtout avec la mise en garde du risque d'une troisième " Intifadha " en cas de prolongement du blocage. Il est clair que la France cherche à alerter Israël et réaffirmer son soutien à Mahmoud Abbas, mis dans une situation délicate devant son peuple pour le peu de succès enregistré dans la quête de la paix par le biais des négociations. Reste que la France tente de retrouver une place sur la scène proche-orientale, longtemps chasse gardée des Etats-Unis. Le processus est déjà entamé depuis quelque temps notamment par un spectaculaire rapprochement avec la Syrie. La question est de savoir si la France pourrait réussir là où les Etats-Unis ont échoué. Tout dépendra du degré de coopération entre les protagonistes, l'apport des Etats-Unis et la cohésion entre les Européens qui ont souvent montré des discordances devant cet épineux dossier.