Trois nuls en haut du tableau. Pas le moindre but. La journée ne peut être plus inutile pour la course au titre, sauf qu'elle permet à l'Espérance d'avancer dans le calendrier tout en gardant son avance. C'est donc le Club Africain qui pourtant prévenu dès samedi après le nul de l'Espérance, qui perd le plus dans ce gel. Mais si l'Espérance n'a cédé le nul que devant une Etoile trop défensive, le club n'a pas dominé assez à Zarzis pour revendiquer la malchance. Mais c'est au bas du tableau que la lutte a été serrée. La palme revient au CSHL et surtout à l'ASKasserine qui du coup cède l'avant dernière place à un Gawafel, revenu trop tard pour espérer le nul à Hammam-Lif. Trop de nuls ont peu modelé le classement. Mais des nuls qui n'ont servi que relativement. L'ESHS continue à jouer de malchance et Béja à collectionner les nuls plus ou moins méritants. Le Stade Tunisien s'en sort à bon compte même si on estime qu'il a, ce week-end raté l'occasion, tout comme le Club Africain de grignoter quelques points à l'Espérance. A Kairouan, la JSK était plus attendue, mais le CSSfaxien a fini par arrêter l'hémorragie en profitant d'un petit auto-but qui le fait même rapprocher des quatre premiers, puisqu'il vient de sauter le CAB. Journée blanche pour les premiers, mais aussi d'autres perspectives pour le CSHL et Kasserine. Sur le plan efficacité, si on élimine le pléthorique CSHL-El Gawafel, on découvre une lamentable moyenne d'un but par match. Pas de grand bénéficiaire donc, mais un manque à gagner certain pour un Club Africain qui pose à l'observateur de plus en plus de questions quant à sa manière de procéder. Non pas que Zarzis était bonne à prendre, mais par un dilettantisme clubiste affligeant. L'Espérance de Zarzis, au contraire, mérite toute notre considération. Elle était à même de revendiquer mieux qu'un nul. Au vu de l'Etoile qui se défendait à outrance, le Stade peine, le Club Africain en proie à une stagnation inquiétante, on se demande si l'Espérance n'est pas en train de conquérir un titre que personne, jusque-là, ne le dispute sérieusement.