Au cours de cette matinée du mois de septembre 2009, alors qu'il allait quitter son domicile pour rejoindre son lieu de travail, le voilà qu'il se trouve en face de deux individus dont l'un était armé d'un grand couteau. Les intrus ont pu y pénétrer en escaladant la clôture et en défonçant la porte. Pendant que le premier le menaçait, le deuxième connaissant le coffre où il cachait ses recettes, a pu fracasser la serrure et mettre la main sur la somme de 850 Dinars. Tout de suite après ils se sont enfuis en laissant la victime dans un état pitoyable ne sachant pas quoi faire. A peine avait-il repris ses esprits, il est allé au commissariat de police déposer une plainte contre les deux voleurs. Il a fourni leur signalement indépendamment du fait qu'il connaissait celui qui a ouvert le coffre. C'est un ancien apprenti qui avait travaillé dans sa boutique. Il n'a pas fallu longtemps aux auxiliaires de la justice pour arrêter un des deux inculpés. Il s'agit de celui qui était armé et menaçait la victime. Son complice l'auteur du vol demeurait en fuite. Il a été traduit devant le tribunal qui l'a condamné à une peine de 6 ans de prison ferme. Dernièrement, son complice, l'auteur du vol a été arrêté. Appelée pour confrontation, la victime l'a reconnu. Il s'agit bien du type qui a forcé le coffre et subtilisé l'argent. Interrogé, ce dernier a nié les faits en déclarant qu'il s'agit d'une accusation calomnieuse car il a des antécédents avec ce commerçant. Il a voulu l'insérer dans cette affaire. Il a été traduit devant la chambre criminelle du tribunal de première instance pour répondre de l'accusation de vol avec agression et menaces à l'arme blanche. Devant le juge il a persisté à nier les faits malgré sa confrontation avec ses déclarations faites lors de l'enquête préliminaire et devant le juge d'instruction. Interrogé sur ses antécédents judiciaires il a déclaré avoir été condamné en 2004 et 2008 pour des motifs similaires. Son avocat a essayé de le disculper en déclarant que seule la déclaration de la victime a été prise en considération. Aucun élément extérieur n'est venu confirmer l'accusation. L'avocat a présenté au juge une déclaration de désistement de poursuites envoyée par le plaignant. Il a prié les juges au cas ou le tribunal est convaincu de la culpabilité de l'inculpé de lui accorder les circonstances atténuantes et de lui infliger le minimum de peine. Après les délibérations, l'accusé a été condamné à une peine de 6 ans de prison ferme.