Vladimir Poutine qui, en 1999, s'était engagé à " buter les terroristes jusque dans les chiottes " est aujourd'hui dans une situation embarrassante. Le double attentat dans le métro de Moscou le place sous les feux des critiques. On lui reproche de ne pas avoir réussi à prévenir ces attaques et au fond on fustige sa politique sécuritaire, incapable à endiguer le terrorisme. Que les terroristes frappent au cœur de la capitale, à une heure de grande affluence et à quelques centaines de mètres du Kremlin fait réfléchir sur le travail des services de sécurité, sur l'efficacité de leurs méthodes et de leurs réseaux de renseignements. Ces forces de sécurité ont peut-être péché par trop de confiance, la capitale russe a connu un calme relatif ces dernières années, mais ce n'était pas une raison pour dormir sur ses lauriers face à un redoutable ennemi capable de ressurgir à n'importe quel moment et au moment où l'on s'y attendait le moins. “La réalité a mis fin aux illusions sur la sécurité au quotidien”, estime le journal économique «Vedomosh». Triste constat. Car contrairement aux affirmations officielles, le terrorisme n'est pas seulement localisé dans le Caucase, mais il menace également les simples citoyens russes, même à Moscou. Et aujourd'hui que faire ? La réponse vient peut-être du G8 en réunion au Canada. La Russie n'a pas d'autre alternative que de coopérer avec les autres nations du monde pour endiguer ce fléau international fort par la connexion entre ses diverses composantes et qui ne fait pas de distinction entre un pays et un autre. Car, comme l'a dit Mme Clinton : "Que l'on soit dans le métro de Moscou, le métro de Londres, ou en train à Madrid ou un immeuble de bureaux à New York, nous faisons face au même ennemi ".