Apparition surprise jeudi en fin d'après-midi dans le hall de l'hôtel, lieu de résidence de la délégation de l'Espérance. Celle de Kassoum Ouedraogo plus connu dans les milieux sang et or sous le nom de Zico. Il a tenu à rendre visite aux joueurs de l'EST et avec un peu de chance rencontrer des personnes qu'il a connues pendant les deux passées sous les couleurs de l'équipe de « Bab Souika ». Vite fait, dans la mesure où les retrouvailles le firent bel et bien avec Mohsen Rajhi (Zarga), Fakhri et notamment Ameur Bahri. Et que de souvenirs évoqués dont Taraji Ya Dawla que Zico n'a cessé de répéter presque toutes les trois minutes avec ses anciens compagnons de l'Espérance. Que devient Zico après avoir quitté le Parc Hassane Belkhodja. Ecoutons-le ? -Le temps : Deux saisons à l'Espérance, ont-elles été une réussite pour Zico ? Zico : Sans le moindre doute. Les saisons 1989-1990 et 1990-1991 resteront gravées dans mes souvenirs en Tunisie. Un doublé lors de la première saison et un titre de meilleur buteur avec 15 réalisations. - Vous rappelez -vous de quelques uns de vos anciens co-équipiers ? Tony Pietchinzek était notre entraîneur, un grand monsieur celui là. Et puis il y avait Ben Yahia, El Ouaer, Tlemçani, Bassem (Jeridi), Hichri et j'en oublie. C'était la grande équipe et des joueurs de grande qualité. -Des regrets après avoir quitté l'EST ? Sûrement. Je regrette cette ambiance que je n'ai plus connue dans les années qui ont suivi et surtout ce public en or qui est toujours présent pour soutenir son équipe, avec ce slogan propre à lui « Taraji Ya Dawla ». Comme je crains ses réactions quand un joueur n'est pas à la hauteur de sa confiance. « A la tête d'un centre de formation » -Votre destination après l'Espérance ? J'ai joué en Allemagne pendant dix ans, une saison en Belgique et une dernière saison à Dubaï, Une carrière bien remplie. -La reconversion dans le football, comment s'est- elle passée ? Cela ne peut être autrement, même si je gère en parallèle une affaire d'import export. Je suis par ailleurs agent de joueur FIFA et à la tête d'un centre de formation de joueurs de 11 à 21 ans. C'est là ma principale passion pour laquelle je réserve une grande partie de ma journée. - Zico, en a-t-il tiré des bénéfices ? Kaboré, le joueur actuel de l'Olympique de Marseille, c'est moi qui ai été à l'origine de son passage sur la Cannebière. Tout comme deux joueurs évoluant actuellement en Allemagne. J'ai créé à Ouaga, une équipe de football (KOSAF) constituée de joueurs issus de mon centre de formation. Elle va évoluer en division III et mon objectif est de la voir accéder en Division I dans les plus brefs délais. -Gardez vous des contactes avec l'Espérance ? Malheureusement non. D'ailleurs je suis là pour rencontrer le président du club auquel je vais proposer un accord de partenariat entre les centres de formation des deux équipes. Et pourquoi pas lui proposer les noms de quelques joueurs de qualité pour l'équipe senior. Propos recueillis par Rafik Ben Arfa