Les sociétés de commerce international (SCI) sont appelées à se spécialiser dans des secteurs et ou des marchés précis, à faire preuve davantage de dynamisme dans la recherche et le développement des marchés d'exportation et à construire des relations durables et de confiance avec les industriels, telles sont les principales recommandations de l'étude sur « les relations entre les sociétés du commerce international et les industriels » récemment présentée à Tunis. Cette étude qui a fait l'objet d'une journée organisée par le Centre de promotion des exportations (CEPEX) et la Chambre syndicale des sociétés de commerce international (CSSCI) a notamment appelé à une amélioration de l'assise financière des SCI et à leur regroupement dans le cadre de consortiums. L'étude a noté la faible contribution des SCI tunisiennes aux exportations estimée en 2005, à 4,1 % contre des contributions de l'ordre de 35 % et de 20% pour les sociétés similaires en Turquie et au Mexique, deux pays dont le niveau économique est proche de celui de la Tunisie. La faible performance des SCI tunisiennes est due selon l'étude réalisée à la demande de la CSSCI, à la qualité des relations entre les SCI et les producteurs industriels tunisiens caractérisée par le manque de confiance et de collaboration entre les deux parties ce qui est de nature à porter préjudice à l'offre tunisienne en termes notamment de disponibilité de produits, d'homogénéité et de coût. Présidant l'ouverture de la journée, M. Mondher Zenaïdi, ministre du Commerce et de l'Artisanat a souligné la place qu'occupe l'exportation dans la politique de développement de la Tunisie. Il a noté que la concurrence accrue sur les marchés internationaux et l'ouverture sur des produits de qualité supérieure nécéssitent l'adoption de nouvelles stratégies en matière d'exportation et la promotion de produits innovés et à haute valeur ajoutée. Le ministre a exhorté les SCI et les industriels à construire de nouvelles relations fondées sur le partenariat et la confiance afin d'améliorer la compétitivité du produit tunisien et l'adapter aux besoins du consommateur sur les marchés extérieurs. Selon M.Taoufik Meleih, président de la CSSCI, les deux parties sont appelées à établir des relations gagant/gagnant et à adopter un code déontologique en vue de garantir davantage de complémentarité entre eux.