A peine endormie, la dame entendait un bruit de pas dans sa chambre. Elle pensait qu'il s'agissait de son fils venu chercher quelque chose, mais un pressentiment lui disait qu'il s'agissait d'un intrus. Elle s'est réveillée, a allumé la lampe de chevet et tremblante de peur, elle a vu un étranger à la famille. Sans se retenir, sans pouvoir se maîtriser, elle s'est lancée dans un cri strident, à faire réveiller tous les habitants du quartier. Du coup, le visiteur s'est éclipsé et a couru pour s'échapper. Sur son passage il a pris le téléphone portable qu'il a trouvé à portée de main. Dès qu'il s'est trouvé dans la rue, il a demandé à son complice (l'inculpé dans cette affaire) qui l'attendait de filer car quelqu'un courait derrière pour le rattraper. Ce dernier, était le fils de la maîtresse de céans. En arrivant à hauteur des deux individus, il a reconnu l'un d'eux non celui qui est entré au domicile mais son complice qui faisait le guet. Le jeune homme alla de suite porter plainte. Il a cité le nom du complice. Il le connaissait, puisqu'il résidait dans le même quartier. Le même jour, au niveau de la gare de banlieue, une jeune fille rentrait chez elle quand elle fut abordée par deux jeunes hommes. Pendant que le premier la coinçait collée au mur, l'autre lui a arraché son collier et avant de partir ils lui ont subtilisé son sac à main qui contenait ses papiers personnels ainsi que la somme de 180 dinars. La fille a pu reconnaître son agresseur. C'était un voisin de quartier, elle connaissait sa famille. Elle est allée illico au poste de police le dénoncer. Deux agressions le même jour. Les deux plaintes ont été déposées à quelques heures d'intervalle. Les agents de l'ordre se sont rendus au domicile du jeune homme pour l'interpeller. Conduit au poste de police, il a reconnu les faits en déclarant qu'il n'a fait qu'accompagner son ami. Il a été inculpé de complicité dans la première affaire et d'auteur d'agression et vol dans la deuxième. Il a été traduit devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis pour répondre des deux inculpations. L'inculpé principal demeure toujours en fuite. Devant le juge, il a nié les faits en déclarant que c'était son ami qui était l'auteur des deux fait et qu'il était venu seulement pour lui tenir compagnie, sans participer aux actes que son ami commit seul. Son avocat a essayé de convaincre le juge que le jeune homme n'était pas un délinquant. En ce qui concerne le délit commis sur la jeune fille, le père de l'inculpé est allé la voir , et lui a rendu la somme qui lui a été subtilisée. Il a pu par conséquent présenter une déclaration écrite et signée par la victime mentionnant qu'elle retirait sa plainte. L'avocat a prié le juge de tenir compte du sacrifice du père et d'infliger à l'inculpé le minimum de peine et de lui donner une nouvelle chance pour reprendre le droit chemin. Après les délibérations l'accusé a été acquitté dans la première affaire. Par contre il a été condamné à deux ans de prison ferme dans la deuxième affaire.