Démission d'une porte-parole du Département d'Etat américain en protestation contre la politique à Gaza    France – Scandale sanitaire chez Perrier : destruction massive de bouteilles contaminées    ByteDance refuse de céder aux USA et vendre TikTok malgré les pressions    Violence – France : Le ministre de l'interieur Gérald soutient le couvre-feu pour les mineurs de moins de 13 ans    Kaïs Saïed, Emmanuel Macron, affaire de complot… Les 5 infos de la journée    La dette française sous la loupe : Inquiétudes accrues avant la révision des agences de notation    Renforcement de la lutte anticorruption : Engagement ferme de Kais Saied    Tunisie – Saïed s'entretient au téléphone avec Emmanuel Macron    Audition de Khouloud Mabrouk : les précisions du parquet    Tunisie – La situation épidémiologique de la rage est effrayante et le ministère de la santé préconise l'intensification de l'abattage des chiens errants    Tunisie – Démarrage de l'exploitation du nouveau service des archives du ministère de l'intérieur    Les ministères de l'éducation et des technologies unis dans la lutte contre la fraude aux examens nationaux    Hamma Hammami : Kaïs Saïed opère de la même façon que Zine El Abidine Ben Ali    Changement climatique: Ces régions seront inhabitables, d'ici 2050, selon la NASA    Allergies aux pollens : Que faire pour s'en protéger ?    Kais Saied reçoit les lettres de créance du nouvel ambassadeur du Bahreïn    En 2023, le coût par élève est passé à 2014,7 dinars    Volée il y a 30 ans, une statue de Ramsès II récupérée par l'Egypte    Centre de promotion des Exportations : Une mission d'affaires à Saint-Pétersbourg    Kenizé Mourad au Palais Nejma Ezzahra à Sidi Bou Said : «Le Parfum de notre Terre» ou le roman boycotté    Pourquoi | De la pluie au bon moment...    Accidents de travail : Sur les chantiers de tous les dangers    Tunisair : Modification des vols en provenance et à destination de la France pour aujourd'hui 25 avril 2024    Echos de la Filt | Au pavillon de l'Italie, invitée d'honneur : Giuseppe Conte, un parcours marqué par de multiples formes expressives et une poésie romanesque    Safi Said poursuivi suite à son projet pour Djerba    BH Assurance: Distribution d'un dividende de 1,500 dinar par action à partir du 02 mai    L'Espérance de Tunis vs Al Ahly d'Egypte en demi-finale de la Coupe d'Afrique des clubs Oran 2024    WTA 1000 Madrid : Ons Jabeur défie Slovaque Schmiedlová    Artes : chiffre d'affaires en hausse de près de 22%    OneTech : clôture de la cession de son activité d'emballage pharmaceutique Helioflex au profit du groupe Aluflexpack AG    Volley | La Mouloudia de Bousalem vice-champion d'Afrique : Un cas édifiant !    Le ST reçoit l'USM samedi : Un virage majeur    Météo : Temps passagèrement nuageux et températures entre 18 et 26 degrés    Mahdia : recherches en cours de pêcheurs disparus en mer    Ligue des champions – Demi-finale retour – Mamelodi Sundowns-EST (demain à 19h00) : Pleine mobilisation…    CONDOLEANCES : Feu Abdelhamid MAHJOUB    Mabrouk Korchid : aucune interview que je donne n'est un crime !    La Tunisie invitée d'honneur au Festival international du film de femmes d'Assouan 2024 : En l'honneur du cinéma féminin    Aujourd'hui, ouverture de la 9e édition du Festival International de Poésie de Sidi Bou Saïd : Un tour d'horizon de la poésie d'ici et d'ailleurs    L'EST demande une augmentation des billets pour ses supporters    Nominations au ministère de l'Industrie, des Mines et de l'Energie    Le Chef de la diplomatie reçoit l'écrivain et professeur italo-Tunisien "Alfonso CAMPISI"    Géologie de la Séparation : un film tuniso-italien captivant et poétique à voir au CinéMadart    Hospitalisation du roi d'Arabie saoudite    L'homme qui aimait la guerre    Foire internationale du livre de Tunis : vers la prolongation de la FILT 2024 ?    Soutien à Gaza - Le ministère des Affaires religieuse change le nom de 24 mosquées    Un pôle d'équilibre nécessaire    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



L'invulnérabilité de notre peuple ne saurait être garantie que si notre nourriture est principalement assurée par notre terre
Le Chef de l'Etat préside l'ouverture du 14ème Congrès de l'UTAP
Publié dans Le Temps le 17 - 04 - 2010

Le Président Zine El Abidine Ben Ali a présidé, hier matin, au palais des sports d'El Menzah, l'ouverture du 14ème Congrès national de l'Union Tunisienne de l'Agriculture et de la Pêche (UTAP), qui se tient sous le signe "Une agriculture qui s'adapte aux changements et qui relève les défis". Ce Congrès dont la tenue coïncide avec la célébration du 60ème anniversaire de la création de l'UTAP, se poursuivra trois jours durant.
A son arrivée au palais des sports d'El Menzah, le Président Zine El Abidine Ben Ali a fait l'objet d'un accueil populaire des plus chaleureux de la part de la foule de citoyens et de citoyennes, ainsi que des formations de jeunes qui ont longuement souhaité la bienvenue au Président de la République, brandissant des drapeaux et des banderoles dans lesquels ils expriment leur considération et leur gratitude au Chef de l'Etat pour l'intérêt soutenu qu'il porte au secteur de l'agriculture et pour la sollicitude dont il entoure la famille des agriculteurs.
A l'intérieur du palais des sports, un accueil chaleureux a été également réservé au Président Ben Ali par les nombreux cadres, agriculteurs et marins-pêcheurs présents qui ont scandé des vivats à l'adresse de la Tunisie et de son Président.
La cérémonie d'ouverture du Congrès a été marquée par l'attribution au Président Ben Ali du Blason de l'UTAP, qui lui a été remis par M. Mabrouk Bahri, président de l'Union, à l'occasion de la célébration du 60ème anniversaire de sa création, en signe de considération et de fidélité de la famille élargie du secteur de l'agriculture au Président de la République.
Le Président Zine El Abidine Ben Ali a prononcé, à cette occasion, un discours dont voici le texte intégral:
Au nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux
Honorables hôtes,
Mesdames et Messieurs,
Je procède, aujourd'hui, par la grâce de Dieu, à l'ouverture des travaux du 14ème Congrès de l'Union Tunisienne de l'Agriculture et de la Pêche, en souhaitant la bienvenue aux hôtes en provenance des pays frères et amis et en réaffirmant tout l'intérêt que nous témoignons à l'agriculture en tant que secteur stratégique sur lequel nous parions pour réaliser notre sécurité alimentaire, assurer la pérennité de nos ressources naturelles et faire face aux changements climatiques et aux défis mondiaux.
Ma rencontre, à l'occasion de ce Congrès, avec les agriculteurs et les marins-pêcheurs, est pour moi l'opportunité d'exprimer aux membres du Bureau exécutif de l'Union Tunisienne de l'Agriculture et de la Pêche, que préside M. Mabrouk Bahri, ma considération pour leur rôle et mon appréciation de leurs efforts et de leur contribution éminente aux côtés des autres organisations nationales, au renforcement du dialogue, de la coopération et du consensus entre les divers partenaires et au service de l'adhésion aux orientations et programmes que nous choisissons pour notre peuple et pour notre pays.
La tenue du 14ème Congrès de l'Union Tunisienne de l'Agriculture et de la Pêche qui célèbre son 60ème anniversaire, m'offre l'opportunité de rendre hommage à cette organisation pour son parcours historique empreint de persévérance, de militantisme et d'abnégation, tant lors du mouvement de libération nationale qu'au cours de l'édification de l'Etat indépendant et à la suite du Changement du 7 Novembre et de la mise en place des fondements de l'Ere nouvelle.
Mesdames,
Messieurs,
Je réaffirme que l'invulnérabilité de notre peuple ne saurait être garantie que si notre nourriture est principalement assurée par notre terre et que notre autosuffisance alimentaire en est l'expression. Il ne saurait être question, pour nous, de réaliser un développement durable sans une agriculture évoluée et prospère, en mesure d'assurer à notre peuple un minimum de denrées alimentaires de base.
L'agriculture a de tout temps été un secteur difficile et aléatoire soumis à des facteurs climatiques et naturels sur lesquels l'homme n'a certes pas d'emprise. Mais la réalité prouve que de tels facteurs n'ont pas empêché les peuples avancés de vaincre ces difficultés climatiques et naturelles et de faire de leurs terres en friche des sols fertiles et verdoyants.
Aussi, rien n'empêche aujourd'hui les agriculteurs tunisiens de persévérer et d'exceller dans le travail de la terre, à la faveur des mesures incitatives appropriées que nous leur avons accordées.
Il est du devoir de l'agriculteur tunisien de s'adonner au travail de la terre avec ardeur et dévouement, patience et attachement. La terre n'offre rien sans effort. Si l'agriculteur s'y investit, elle le récompense en retour. Qui sème récolte et l'homme ne récolte que le fruit de ses efforts, comme dit l'adage.
Dans notre pays, l'agriculture a été et demeure un secteur économique majeur et d'un apport précieux. Il exige d'en prendre le plus grand soin et de lui témoigner un intérêt permanent pour le développer et en accroître le rendement afin de redonner à la Tunisie l'abondance et la verdure qui avaient fait sa réputation au fil de l'Histoire, elle qu'on qualifiait de grenier ou de verdoyante, deux labels distinctifs que nous sommes appelés à préserver et à consacrer sur chaque parcelle de notre territoire.
C'est un motif de satisfaction et d'optimisme que de constater qu'une prise de conscience profonde de l'importance du secteur agricole gagne désormais tous les professionnels du secteur, ses structures, ses travailleurs et l'ensemble des intervenants. Les réformes, initiatives et incitations que nous avons mises en place ont, sans doute, motivé les parties prenantes pour fournir plus d'effort et produire davantage, permettant, ainsi, à notre pays de réaliser une grande mutation qualitative au niveau de son activité agricole.
Nous sommes parvenus, au cours de ces dernières années, à accroître le volume de nos récoltes de denrées alimentaires de base comme les céréales, l'huile d'olive, les laitages et les légumes. La production agricole a progressé de 50 pc en moyenne depuis le Changement. Elle contribue, désormais, à hauteur de 12 pc au PIB, de 10 pc aux exportations et de 18 pc en matière d'emploi. La balance commerciale alimentaire a enregistré des résultats encourageants qui nous ont permis d'atteindre un taux de couverture annuel moyen de 94 pc au cours de la période du Xè Plan, contre des prévisions de l'ordre de 90 pc.
Le plan national de mobilisation et de rationalisation de l'exploitation des ressources en eau a eu un effet positif sur l'expansion des périmètres irrigués. Nous nous emploierons à atteindre un taux de mobilisation total de 95 pc d'ici le début de la deuxième moitié de la décennie à venir, ce qui permettra de dégager un potentiel additionnel pour les cultures en irrigué.
Nous réaliserons des études prospectives du secteur hydrique à l'horizon 2050 tout en poursuivant la mise en œuvre du Programme national de dessalement de l'eau de mer, l'exploitation accrue des ressources en eau non conventionnelles, l'amélioration de la qualité et la généralisation de l'approvisionnement en eau potable, accessible aujourd'hui à 90 pc de la population.
Dans le but d'encourager les agriculteurs à rationaliser l'exploitation de l'eau dans les périmètres irrigués, nous ordonnons de faire bénéficier les agriculteurs ayant contracté des dettes au titre de la consommation d'eau d'irrigation d'un rééchelonnement de ces dettes sur une période n'excédant pas les cinq ans, moyennant le paiement d'une première tranche d'au moins 5 pc du montant total de la créance.
Mesdames,
Messieurs,
Nous avons doté le secteur agricole de nombre de programmes nationaux efficients, destinés à préserver les ressources naturelles et à fructifier la terre, à protéger la biodiversité, à développer la production agricole, à impulser l'exportation et à mieux organiser l'exploitation de notre richesse halieutique.
S'agissant de la sauvegarde des ressources naturelles, nous avons mis en place un plan visant à porter le taux de couvert forestier, de 12,8 pc actuellement, à 16 pc en 2020, par la réalisation de 250.000 hectares de plantations sylvo-pastorales, soit une moyenne de 27.000 hectares par an à compter de l'année 2012.
Pour ce qui est de la protection de la biodiversité dans notre pays contre les risques de dégradation et d'extinction, nous avons ordonné de porter à 20 pc la proportion de zones protégées par rapport à la superficie totale des forêts à l'horizon 2024, contre 17 pc actuellement, et ce par la création et l'aménagement de 20 nouvelles réserves dans les zones forestières.
Concernant le développement des denrées agricoles de base et l'amélioration de la productivité pour répondre à la demande intérieure et stimuler l'exportation, nous avons retenu un plan destiné à diffuser les techniques, à favoriser l'utilisation des intrants et des espèces améliorées, à multiplier les récoltes agricoles sur les mêmes parcelles, à prolonger les périodes d'écoulement, à accroître la capacité de stockage et de conservation frigorifique et à constituer des stocks régulateurs.
De par notre attachement à rationaliser l'exploitation de la richesse halieutique et à protéger l'équilibre biologique de nos côtes, nous avons ordonné la création d'un fonds de financement du repos biologique et l'institution d'incitations et la mise en place de cadres appropriés pour le développement de l'aquaculture et l'augmentation de sa production à 10.000 tonnes à l'horizon 2016.
Nous ordonnons, à ce propos, d'augmenter de 50 pc le plafond des investissements destinés à des projets d'aquaculture.
Nous ordonnons également l'élaboration d'une étude scientifique sur les différents procédés de pêche qui tienne compte de tous les impératifs de sauvegarde de notre richesse halieutique.
L'investissement dans le secteur de l'agriculture et de la pêche dans notre pays demeure primordial et indispensable tant il contribue à améliorer la situation de ce secteur et à le développer.
Aussi avons-nous multiplié les incitations et mis en place de nouveaux mécanismes de financement pour encourager les investisseurs et permettre au secteur de l'agriculture de s'adapter aux mutations qualitatives et technologiques que connaît le monde. C'est ce qui nous a permis de porter la contribution du secteur privé à l'investissement agricole à un taux qui dépasse actuellement les 52 pc contre 33 pc en 1987.
Afin de réduire les coûts de financement pour inciter les agriculteurs à plus d'effort et de production, nous ordonnons d'étendre les mesures en vigueur en matière de crédits de campagne des grandes cultures aux autres activités agricoles, et ce, en appliquant le taux du marché monétaire majoré d'un seul point (TMM+1) aux agriculteurs qui s'acquittent de leurs dettes dans les délais impartis, tout en prorogeant l'effet de cette mesure de 2011 à 2014.
De même, nous ordonnons d'élever de 50 pc le plafond des investissements des projets agricoles, de réviser les critères d'octroi des prêts et subventions aux petits et moyens agriculteurs et de les actualiser en fonction du coût.
Face au déficit pluviométrique enregistré dans le centre et le sud, nous ordonnons d'accorder des aides en nature à environ 200.000 petits et moyens éleveurs dans ces régions à hauteur de quatre millions de dinars sur une période allant jusqu'à la fin du mois de juin 2010.
Conformément à notre plan national en matière de recherche scientifique, de formation et de vulgarisation, nous avons placé la période quinquennale à venir sous le signe de la complémentarité entre la recherche agronomique et le secteur de la production.
Nous mettrons en place de nouveaux mécanismes d'accompagnement des agriculteurs, dont des techniciens et chercheurs de haute compétence auront la charge, en vue d'intégrer les nouvelles techniques dans le secteur de la production et de les adapter aux caractéristiques climatiques et naturelles de notre pays.
Nous appelons de nouveau à diversifier la recherche scientifique dans le domaine agricole et à l'étendre aux sciences biologiques, y compris le génie génétique, outre les activités conventionnelles en matière d'agronomie, de botanique et autres.
Afin de parfaire la complémentarité entre le système de la recherche agronomique et professionnelle et de mettre à profit les résultats obtenus à une large échelle, nous ordonnons de consolider l'expérience pilote en cours dans le secteur des céréales, menée conjointement par l'organisation agricole et l'Institut national de recherche agronomique de Tunis en coordination avec l'institut national des grandes cultures. Nous ordonnons, de même, d'élargir cette expérience aux secteurs de l'élevage, de l'arboriculture, de l'oléiculture et de l'agriculture biologique et géothermique.
Nous appelons à mettre en place un programme national d'encadrement technique direct des exploitations agricoles par des équipes techniques mixtes comprenant des représentants des structures de recherche, de l'administration et de l'organisation agricole.
D'autre part, et afin de surmonter les problématiques constatées actuellement au niveau des barèmes de qualité appliqués par les collecteurs privés, nous ordonnons l'élaboration d'un programme de partenariat entre la profession et l'office des céréales pour la création, avec le concours de l'Institut national des grandes cultures, de laboratoires itinérants pour l'évaluation de la qualité des céréales selon les procédés scientifiques modernes.
Nous soulignons à ce propos, la nécessité de parfaire l'organisation de la recherche scientifique dans le domaine agricole et de faciliter l'accès à ses résultats, dans le cadre d'un plan exhaustif propre à stimuler la libre initiative, à assurer l'adéquation entre les impératifs du développement et les exigences de la durabilité des ressources naturelles, à conforter les liens entre les aspects théorique et pratique et à réduire les délais entre la phase de la découverte et celle de l'application.
En agriculture, seul le travail fondé sur l'empirisme, la connaissance et la science est capable d'enrichir nos ressources naturelles, d'accroître notre potentiel économique et d'élever le niveau de nos ressources humaines. C'est aussi le moyen d'accroître notre production agricole et halieutique, d'en améliorer la qualité et de lui conférer la valeur ajoutée requise sur les marchés extérieurs.
Mesdames,
Messieurs,
Nous avons œuvré à la mise à niveau du secteur agricole afin de faire face à la libéralisation des échanges commerciaux des denrées agricoles. Nous avons ordonné, à ce propos, l'aménagement de nos exploitations agricoles conformément aux standards internationaux, afin de répondre aux exigences résultant des développements rapides de l'économie mondialisée.
Nous avons, de même, ordonné d'élargir les compétences des structures professionnelles, d'améliorer la célérité de leurs prestations et de développer les avantages accordés aux agriculteurs; ces structures constituant, à nos yeux, le cadre idéal pour atteindre des niveaux de performance en matière de maîtrise du coût de la production et du cycle des campagnes et de l'accès aux circuits de commercialisation et d'exportation.
Nous avons mis en place nombre de mécanismes et incitations pour favoriser la mise à niveau des structures professionnelles de base et centrales, des groupements de développement et des groupements interprofessionnels et les aider à s'acquitter au mieux de leur mission.
En consolidation du rôle des sociétés mutuelles agricoles, nous ordonnons de généraliser à hauteur de 40 pc la prime réservée actuellement au secteur des grandes cultures pour l'acquisition de matériel agricole, pour englober les autres secteurs. Nous ordonnons de même, le financement du premier projet réalisé par toute nouvelle structure professionnelle, au titre du Fonds spécial de développement agricole, sous réserve que cette structure intervienne au profit des petits agriculteurs.
Nous ordonnons, également, la réalisation d'une étude d'évaluation approfondie sur le développement des prérogatives des groupements interprofessionnels, en fonction des mutations économiques nationales et internationales. Nous recommandons de mettre à profit les résultats de cette étude de manière à améliorer le rendement de ces structures et à accroître le volume de la production agricole, à en accélérer le rythme d'exportation et à consacrer les systèmes de traçabilité et de qualité.
Dans le souci de conforter notre effort national en matière d'emploi des diplômés du supérieur, nous ordonnons la mise en place d'un programme destiné à assurer l'emploi de 300 cadres de différentes spécialités par les sociétés mutuelles et les groupements de développement agricole, afin d'appuyer les formes d'accompagnement et d'encadrement des agriculteurs et des éleveurs.
Nous ordonnons aussi que ce programme soit réalisé au moyen d'un financement commun du Fonds national de l'emploi et du Fonds de développement de la compétitivité dans les secteurs de l'agriculture et de la pêche pour une période d'une année, renouvelable une seule fois et sous réserve que leur recrutement par ces structures intervienne au terme de cette période.
Afin de mettre en place des incitations additionnelles au profit des jeunes promoteurs dans le domaine agricole, nous ordonnons d'octroyer aux jeunes agriculteurs et marins-pêcheurs diplômés de l'enseignement supérieur, une prime mensuelle de 150 dinars, accordée au titre des mécanismes du Fonds de l'emploi au cours de la première année du lancement du projet.
En considération pour la femme rurale et son rôle majeur dans le travail agricole, nous ordonnons l'élaboration d'une étude sur la réalité et les perspectives de la commercialisation de la production agricole des femmes vivant en milieu rural, et ce dans le but d'identifier les moyens à même de les regrouper au sein de structures professionnelles qui assurent l'écoulement de leur production.
Nous ordonnons, aussi, d'associer l'organisation agricole au programme de vulgarisation et d'encadrement mené par le ministère de l'agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche.
Mesdames,
Messieurs,
Nous avons réservé à l'agriculture, dans notre Programme d'avenir (2009-2014), un chapitre à part intitulé ''un secteur agricole qui s'adapte aux changements climatiques et qui relève les défis de l'étape''. Nous nous emploierons, durant cette période, à mieux encadrer les gens du secteur, à développer les moyens de production, à enrichir notre potentiel en eau, en sol et en biodiversité et à mettre nos exploitations agricoles au niveau des standards internationaux.
Nous mettrons également en place de nouveaux mécanismes de financement du secteur en phase avec les mutations qualitatives et technologiques actuelles. Nous nous emploierons à créer un label tunisien pour nos produits agricoles destinés aux marchés extérieurs.
Nous avons la certitude que la persévérance des agriculteurs dans l'effort et le labeur, aussi bien sur terre qu'en mer, de même que leur ténacité face aux conditions climatiques difficiles et aux fluctuations de l'économie mondiale ainsi que leur volonté de progrès, d'innovation et de gestion efficiente, constituent autant de qualités et de signes encourageants, à même de permettre à notre agriculture de réaliser les meilleures performances et les meilleurs acquis escomptés.
Je tiens à vous réitérer mes salutations ainsi qu'à l'ensemble des agriculteurs au sein des différentes structures et institutions, dont en premier lieu votre éminente organisation, l'Union Tunisienne de l'Agriculture et de la Pêche, en vous souhaitant la réussite et plein succès à votre congrès.

Le discours du Président de la République a été ponctué, à maintes reprises, par les applaudissements des cadres et affiliés de l'organisation agricole, parmi les agriculteurs et les marins-pêcheurs qui ont interagi avec ses contenus.
La cérémonie s'est déroulée en présence du Premier ministre, des membres du Bureau politique du RCD et des membres du gouvernement. Y ont été également conviés les secrétaires généraux des partis politiques, les présidents des organisations nationales, des corps constitués et des conseils consultatifs, ainsi que les membres du Bureau exécutif et du Conseil central de l'UTAP et les congressistes dont le nombre s'élève à 625 délégués.
Plusieurs hôtes, représentant les organisations agricoles de 15 Etats frères et amis, et d'autres organisations régionales et internationales ont assisté à cette cérémonie.
Au cours de son intervention, M.Mabrouk Bahri, a exprimé les sentiments de fierté et d'orgueil de la famille des agriculteurs au Président Zine El Abidine Ben Ali pour sa présidence de l'ouverture des travaux du 14ème Congrès national de l'Union Tunisienne de l'Agriculture et de la Pêche (UTAP). Il a mis l'accent sur les réalisations accomplies par la Tunisie dans tous les domaines et tous les secteurs grâce à la sage direction du Chef de l'Etat et sa politique prospective et visionnaire.
Le président de l'UTAP a réitéré l'adhésion de la famille des agriculteurs aux orientations présidentielles et leur engagement à persévérer dans l'action, en vue de contribuer au relèvement des défis et poursuivre le processus de développement du pays.
M.Bahri a affirmé que la Tunisie s'est hissée, grâce à ces succès, à un rang élevé parmi les nations, devenant une oasis de sécurité, de stabilité, de concorde et de prospérité. Elle présente l'image d'un pays performant qui prospecte les changements et engrange les succés.
Il a, en outre, exprimé les sentiments de gratitude et de considération des agriculteurs et des marins-pêcheurs au Chef de l'Etat pour le soutien constant et l'encouragement continu qu'il consacre au secteur agricole, lequel est parvenu à réaliser un saut qualitatif dans ses différentes activités.
M.Bahri a souligné que le secteur de l'agriculture et de la pêche a recouvré, en tant que secteur stratégique, sa place avant-gardiste au sein du processus de développement, tant au niveau national que régional, réitérant la volonté de l'organisation agricole d'être toujours un des piliers du changement, œuvrant conformément aux orientations et aux choix du Chef de l'Etat, en vue de poursuivre le processus de développement du pays.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.