L'aîné des trois jeunes inculpés de trafic de drogue ne dépasse pas les 21 ans. Et pourtant c'est un récidiviste. Il a déjà purgé une peine de deux ans au lieu de Sept. Il a été gracié vu son jeune âge. Malheureusement il rechute après sa sortie de prison. Il a été contrôlé positif et au cours de la fouille effectuée à son domicile, les enquêteurs ont trouvé des plaques de zatla ainsi que des morceaux découpés et prêts à la vente. Le deuxième est âgé de dix-neuf ans, sans antécédents judiciaires. Il est l'ami du premier inculpé déjà cité. Il clame son innocence alors que tous ceux qui ont été arrêtés ont reconnu qu'ils se procuraient les doses de drogue chez lui. Le troisième n'est concerné que par le délit de consommation. C'est à la suite d'informations parvenues à la brigade des stupéfiants qu'un nombre de jeunes ont fait l'objet d'arrestation. C'est au cours de l'enquête que les trois prévenus dans cette affaire ont été également arrêtés. Ils ont reconnu lors de leur interrogatoire par les responsables de la brigade leur inculpation. Ils ont même donné des détails concernant leur implication. Ils ont été traduits devant la chambre criminelle du tribunal de 1ère instance de Tunis pour répondre de leur forfait. Seul le troisième inculpé accusé de consommation a reconnu les faits . Les deux autres ont eu une attitude négative. Ils ont nié leur inculpation. L'un d'eux a même nié être consommateur alors que les analyses biologiques qui lui ont été effectués ont prouvé le contraire. Le juge les a confrontés par les témoignages des autres détenus qui les ont dénoncés. En vain ! rien à faire ils ont maintenu la même attitude. Deux avocats ont prié le juge d'accorder à leurs clients les circonstances atténuantes. Ils sont jeunes et habilités à reprendre le droit chemin. Seule l'avocate du jeune âgé de dix neuf ans a prié le juge de considérer l'acte commis par son client comme étant un acte irresponsable d'autant plus que le jeune homme est issu d'un milieu aisé, il est entrain de poursuivre ses études et il n'est surtout pas dans le besoin de se donner à un trafic de ce genre. C'est une erreur de jeunesse. L'avocate a prié le juge de lui infliger le minimum de peine et de lui donner une autre chance. Après les délibérations les trois jeunes ont été condamnés à des peines allant de 5 à 10 ans de prison, ainsi qu'à des amendes allant de 5 à 10 mille dinars.