A peine si l'Olympique de Béja et l'AS Marsa auront les nerfs au repos tout à l'heure. Ils seront donc six à jouer gros. La conjoncture actuelle nous empêche de jauger les quatre rencontres uniquement en fonction des rapports de force technique. Trop de contraintes de résultats ne laisseront une place suffisante pour qu'on impose une analyse rationnelle basée seulement sur la valeur reconnue des concurrents. Examinons les rencontres qui intéressent le titre c'est-à-dire celles d'El Menzah et de Monastir. Il y a cinq mois, en novembre de l'année dernière le Club Africain et l'Avenir disposaient de leurs adversaires d'aujourd'hui sur leur propre terrain. La logique aurait voulu donc qu'on prévoit une victoire programmée pour les deux candidats au titre. Cependant rien n'est plus hypothétique que ce pronostic. Lorsqu'elle fut battue chez elle par l'USMo, l'Avenir était à l'avant-dernière place et ne comptait qu'une victoire alors qu'aujourd'hui, il semble en très bonne santé, l'esprit dégagé de toute angoisse, ce qui représente sur atout appréciable. De même pour le Club Africain. Il aura en face de lui un CAB plus que jamais déterminé à vendre trop cher sa peau. Dans les deux cas, il est, à mon avis, interdit de se prononcer avec assurance. Tout cela vaut d'ailleurs pour l'Etoile qui ira mercredi à Gafsa affronter un Gaouafel pour la première fois cette saison sous une menace qui sans être précise, lui cause quand même des soucis pour qu'il prenne au sérieux sa rencontre. Gare donc à celui des trois candidats au titre qui perdra la moindre longueur. Le bas du tableau sera encore plus sous la tension de l'angoisse et de l'espoir. Le CAB est dans l'obligation absolue de chercher les trois points. Aucun calcul ne lui est permis, puisque le calendrier lui est impitoyable en lui réservant les trois premiers du classement comme adversaires. Il a encore deux points d'handicap à rattraper avant de pouvoir entamer le sprint final avec des chances, enfin, égales avec ses concurrents directs. Ceux-ci ne sont pas logés à la même enseigne. L'EOGK semble aujourd'hui, le moins désavantagé puisqu'il reçoit à la Marsa, un Olympique de Béja en apparence démobilisé. Encore faut-il faire la part des choses et ne pas exclure une réaction béjaouase, ne serait-ce que pour démontrer que sa défaite de Bizerte n'était rien qu'un accident fortuit. Faut-il hésiter de considérer la rencontre de Hammam-Sousse comme un véritable sommet de la journée ? Une victoire de CS Hammam-Lif, pourquoi pas possible, ceci donnerait un atout majeur pour prétendre, le premier des cinq menacés, à sortir du bourbier. Mais l'Espoir de Hammam-Sousse va-t-il se laisser faire, lui qui va inaugurer son stade à cette occasion ? Outre cet avantage appréciable, les Hammamis auront sans doute d'autres arguments à faire valoir. Il sera donc difficile, là aussi, de s'aventurer dans des prévisions qui exclueraient la détermination, qui dans de tels cas est la plus décisive. Le cas de l'Espérance de Zarzis est encore plus dramatique. Elle va recevoir mercredi le CS Sfaxien. Or, chez elle, l'ESZ n'a pas été toujours heureuse. Les Sudistes seront, sans aucun doute, des spectateurs très intéressés, cet après-midi que ce soit à Hammam-Sousse, El Menzah ou à La Marsa. Ils savent que les résultats qui se dégageront risquent d'hypothéquer lourdement leur propre avenir. Cette journée va revêtir en plus un intérêt accru pour l'arbitrage, qui n'a pas fini de faire des vagues ces temps-ci.