Un réseau bien organisé dans le trafic illicite des billets de banque Tunisienne de l'ordre de Vingt Dinars dans une ville du nord du pays. Z est un jeune dont le niveau scolaire n'a pas atteint le minimum requis. D'ailleurs les neuf membres du réseau n'ont même pas atteint le niveau de la première année du secondaire. Z a eu un jour l'idée diabolique d'émettre des faux billets de 20 Dinars. C'est à la suite d'un essai effectué sur un scanner appartenant à un bureau d'études qu'il s'est décidé d'acheter le matériel nécessaire : à savoir un ordinateur muni d'une imprimante et d'un scanner. Il a acheté par crédit le dit matériel et l'a installé chez lui. Il a scanné des billets de 20 Dinars. Seulement quelques billets pour les tester et savoir si l'écoulement serait facile. Il a commencé par en donner à quelqu'un de ses connaissances. Il lui a expliqué qu'il s'agit de faux billets. Il demande pour chaque liasse de 1000 Dinars faux la somme de 250 Dinars en vrai. Le nombre des personnes impliquées a atteint neuf jeunes hommes. Ils sont arrivés à écouler l'équivalent de 30.000 Dinars en faux billets. C'est donc à la suite d'informations parvenues à la brigade financière, qu'une enquête a été entamée pour venir à bout du réseau et en arrêter tous les membres. C'est ainsi que de fil en aiguille les neuf membres concernés ont été arrêtés. Interrogés ils ont tous reconnus avoir participé à l'opération écoulement. A l'exception de deux personnes qui ont échoué, tous les autres membres ont été reconnus coupables. Ils ont été traduits devant la chambre criminelle du tribunal de 1ère instance de Tunis pour répondre de leur forfait et particulièrement l'accusé principal, le faussaire instigateur du plan. L'interrogatoire a permis au juge de délimiter les responsabilités de chacun dans le délit qui lui est reproché. Tous les membres du réseau ont reconnu leur forfait. Neuf avocats se sont succédés pour essayer chacun en ce qui concerne son client de minimiser les faits et de considérer qu'il s'agit d'actes de jeunes sans travail sans aucun niveau intellectuel dont les conséquences n'ont pas été prises en considération. Ils ont demandé le minimum de peine. Après délibération, les deux auteurs principaux ont été condamnés à 10 ans de prison chacun. Quant aux complices ils écopèrent de 5 ans de prison chacun.