Les faits de cette affaire remontent au jour où l'inculpé était dans une salle de jeu, quand il a été surpris par trois individus. L'un d'eux l'a retiré dans un coin, en dehors de la salle, pour lui demander la somme de 500 millimes. Celui-ci, a refusé la proposition et a été roué de coups de pied et de poing par les trois malfrats. L'un l'a étranglé pour l'immobiliser, quant aux deux autres ils l'ont violemment châtié pour son refus. Néanmoins, la victime pour se protéger de ses agresseurs, brandit un couteau et asséna un coup en plein cœur de son premier agresseur. Ce coup qui fut mortel a suivi par d'autres. Le second agresseur reçut d'un coup au niveau de sa main droite et de sa cuisse qui lui a notamment causé une coupure de la veine. L'inculpé, qui était dans un état second, a été arrêté par les passants, et curieux qui suivaient la scène. Quant au cadavre, il a été transporté à la morgue, suite aux instructions du procureur de la République, qui s'est déplacé avec les agents de police et la protection civile. Pour ce qui est du blessé, il a été acheminé vers l'hôpital le plus proche où les soins nécessaires, lui ont été prodigués. Une enquête fut ouverte. Lors de l'interrogatoire, l'accusé affirma qu'il était dans la salle de jeu, quand il fut surpris par trois personnes qui l'ont tabassé parce qu'il n'a pas obtempéré à leur ordre de leur donner la somme d'argent demandée. En légitime défense, il asséna des coups de couteau à ses rivaux sans intention de tuer quiconque. Mais la version des agresseurs était tout autre. Ils signalèrent que l'accusé entretenait une relation douteuse avec la sœur de leur camarade assassiné. Question d'honneur en jeu, le défunt se dirigea alors vers l'inculpé, un nouvel habitant du quartier pour lui demander de rompre avec sa sœur, et de ne plus la voir. Une dispute éclata entre les trois qui s'est soldée par un meurtre et une tentative de meurtre. Arrêté, l'inculpé a été accusé d'homicide volontaire avec préméditation, et de tentative de meurtre par la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis. A l'audience, son avocat demanda à la cour de considérer les faits comme étant des violences graves qui ont causé la mort sans avoir l'intention de la donner, et de considérer le deuxième agression comme étant des violences graves. Sur cette base, il a également demandé de présenter son à un psychiatre pour savoir s'il assume ou non la responsabilité pénale.