C'est un homme d'affaires qui comparut dernièrement devant le tribunal de première instance de Tunis, afin de répondre des malversations dont il est accusé, et qui a causé d'énormes préjudices estimés à un million de dinars. Il avait déjà été condamné à deux ans et demi de prison par défaut et avait formulé opposition audit jugement. L'affaire a commencé par une transaction qu'a passée une société d'élevage d'animaux domestiques avec le gérant en vue d'acheter des vaccins pour le traitement de certains animaux. Or le contrat a été conclu en vue d'importer au profit de la société une quantité déterminée des produits indiqués. Mais le gérant détourna à son propre profit une partie de la somme d'argent destiné à ladite transaction. Afin de camoufler le détournement en question, il falsifia les bons de commande en réduisant les sommes encaissées. Il déclara qu'il n'y avait aucune malversation la marchandise ayant été procurée dans le délai convenu et il présenta des documents dont des décharges par la société concernée, pour preuve de sa bonne foi. L'avocat de la défense soutenant son client déclara que c'était plutôt ce dernier qui fut victime de malversation et que les plaignants cherchent en réalité des prétextes pour ne pas payer le solde convenu en contrepartie de la transaction. L'avocat sollicita le renvoi afin de présenter d'autres documents pour la défense de son client et le tribunal acquiesça à sa demande.