Le bac approche. La fièvre des révisions commence à monter. Nos élèves sont déjà plongés sur leurs cahiers pour préparer l'ultime étape avant le jour ‘'J''. Après la semaine bloquée, on tourne vers la correction des devoirs. Mais déjà, nos classes sont à moitié vides. Chose qui a emmené le ministère de l'Education à adresser une circulaire datant du 13 mai 2010 à chaque établissement scolaire pour inciter les élèves des classes terminales pour plus d'assiduité et de présence dans les cours juste après ces examens trimestriels. Les élèves boudent les cours et font de plus en plus l'école buissonnière au début de cette semaine. Si certains s'absentent pour des raisons de maladie, d'autres éprouvent le besoin pour ne plus assister aux cours. Le programme étant achevé, ils ne veulent pas assister à la correction des devoirs et pensent déjà à la révision. Or la présence de l'élève en cette période de correction est utile voire indispensable pour assister d'abord aux séances de correction, entendre les conseils de ses profs et faire les retouches nécessaires. La circulaire émanant du ministère de l'Education appelle au suivi des absences des élèves par l'administration, l'attribution de zéro dans la note de conduite et d'assiduité. Ce qui risque de priver le candidat au bac du rachat. La circulaire incite les enseignants à bien exploiter cette fin de l'année scolaire pour la correction et l'achèvement du programme. Une décision sage car certains professeurs n'ont pas encore achevé leurs programmes. Les élèves sont tenus ainsi d'assister à la correction. Ils apprendront beaucoup de choses de leurs profs et surtout améliorer leur méthodologie. Comment garantir l'assiduité en classe ? Faudrait-t-il durcir les sanctions à l'égard de nos élèves ? Les pénaliser s'ils ne respectent pas un des principes essentiels (l'obligation) du système scolaire. Nos enseignants sont amenés à mettre en œuvre un accompagnement de l'élève absentéiste. Cet accompagnement implique la mise en œuvre de sanctions dans certaines situations. Cet accompagnement peut se définir ainsi : un suivi constant, régulier, approfondi et adapté à l'étude de l'origine de l'absentéisme de l'élève. Il ne s'agit pas de comptabiliser des absences mais d'agir avec l'élève et sa famille dans la durée pour analyser les causes profondes du malaise et y apporter des solutions. C'est important car l'avenir de l'élève est en jeu. Une non assiduité et une absence prolongée ces jours-ci risque de priver l'élève du rachat et comme nous l'a précisé un directeur d'un établissement « L'élève absentéiste n'a pas conscience du caractère dangereux que revêt sa conduite. Cet appel à l'ordre constitue un repère qui l'empêche de dévier et de bouder la classe. Notre action est surtout de le sensibiliser car passer sa journée en classe vaut mieux que rester des heures dans la rue. » La privatisation du rachat fait partie intégrante des notions d'accompagnement et d'éducation. Son usage, subordonné à une exigence éducative, n'est cependant ni mécanique ni uniforme, il vise un objectif pédagogique car l'élève a besoin en cette période d'apprendre, de revoir ses lacunes, d'écouter son prof. C'est très utile pour nos jeunes candidats. Les parents de leur côté sont appelés à suivre les études de leurs enfants en cette période cruciale de l'année. Ils sont responsables de leur éducation. Leur désintéressement risque d'avoir de très mauvaises conséquences sur le comportement de l'élève car l'éducation de nos jeunes est l'affaire de l'ensemble de la société, de toutes ses composantes et en particulier la famille.