BP a estimé hier qu'il faudrait attendre au moins jusqu'à demain avant de savoir si le puits de pétrole à l'origine d'une marée noire au sud des Etats-Unis a été rebouché, alors que le président Barack Obama est arrivé en Louisiane pour sa seconde visite des plages souillées par le brut. Il faudra attendre "au moins 48 heures" avant d'avoir une estimation quant à la réussite ou non des différentes opérations de colmatage, a déclaré Tony Hayward, directeur général de BP, l'exploitant de la plateforme à l'origine de la catastrophe. Il a précisé que des débris avaient été injectés dans le puits dans la nuit de jeudi à vendredi. L'injection à haute pression de ces débris s'inscrit dans le cadre d'une opération délicate lancée mercredi et qui consiste à envoyer dans le puits une solution faite d'eau et de matières solides. Une fois que le flux de pétrole aura été stoppé grâce à l'injection de cette "boue", il s'agira de cimenter la source. Plus tard dans la journée, BP devait recommencer à injecter de la boue dans le puits. Le président Obama, qui a reconnu jeudi que la fuite de brut constituait la pire marée noire de l'histoire des Etats-Unis, est arrivé hier à la Nouvelle-Orléans pour une visite de trois heures en Louisiane, Etat du sud du pays le plus touché par la catastrophe, avec quelque 160 km de côtes souillées. Le président Obama devrait s'entretenir avec le chef des garde-côtes coordonnant les opérations sur place, l'amiral Thad Allen, et faire une déclaration à la presse.