Grande présence de journalistes tunisiens et étrangers à la conférence de presse donnée par M. Mohamed Sakher El Materi, fondateur de la Banque Zitouna, au siège, inauguré durant la matinée. M. Materi était entouré des premiers dirigeants de la Banque, MM. Mahmoud Barouni, président du Conseil d'administration, Abou Hafs Amor Najar, Directeur Général, Oualid Koubaâ, Directeur Général adjoint, Hichem Ben Fadhel, Secrétaire Général, et Cheikh Mokhtar Sellami. M. Materi donnait le ton (cf son speach) parlant de rêve qui se réalise. Il adresse sa gratitude au Chef de l'Etat, en premier lieu, et ses remerciements aux institutions administratives et bancaires du pays qui ont soutenu et aidé à la concrétisation de ce projet. Valeurs Dans le leitmotiv, un leitmotiv fondateur, le mot «valeur» revient souvent, tant dans le dossier de presse, que dans les réponses des cadres de la Banque aux questions des journalistes. Et Cheikh Mokhtar Sellami, la référence spirituelle de la Banque, faisait un exposé sur le concept de finance islamique, dans les textes, dans l'exégèse, et dans l'Ijtihad. Il évoque le libéralisme décapant des finances occidentales depuis le XVème siècle et les théories de Ian Smith et toutes les dérives qu'autorisent les valeurs financières non liées à des faits concrets. Et le problème, selon lui, c'est que l'Occident a inventé la machine qui a fini par broyer le système bancaire. Sauf que les Musulmans, parfaits pratiquants devaient inévitablement s'adresser à ces banques occidentales subissant leurs règles. Et c'est là que la finance islamique permet la réconciliation du musulman avec lui-même et ses convictions profondes dans son comportement en regard de l'argent. Il s'agit donc d'éthique et de valeurs. Il s'agit aussi d'appliquer les règles de la Chariaâ et, au final, d'humaniser la finance et de la moraliser même. «Process» Abou Hafs Amor Najar, Directeur Général, en banquier et technicien de banque, a explicité de manière plus technique le mode de fonctionnement et la population cible de la Banque Zitouna. Il s'agit essentiellement de « Process », le signe distinctif qui démarque la Banque Zitouna des autres et cela porte sur les procédés dûment validés et légitimés par la Chariaâ. D'abord, il s'agira d'investir dans l'économie réelle. Le mode de financement, dans les crédits à la consommation par exemple ? Le paiement directement au fournisseur par la banque. Il s'agit aussi d'achat et vente : un client qui postule un crédit logement suivra ce processus : la banque achète (pour lui) le logement moyennant une marge bénéficiaire fixe, ce qui rompt totalement avec l'encours distendu de l'intérêt, communément pratiqué Sinon, pour le reste, la Banque Zitouna a l'ambition d'apporter un « plus », comme l'a affirmé M. Mohamed Sakher El Materi, et ne se place pas dans une logique concurrentielle. Elle touchera à presque tous les métiers des banques universelles et se place dans la dynamique du « point 12 » du programme présidentiel 2009/2014, à savoir le cap de 400 agences bancaires en Tunisie. Système d'information moderne La Banque Zitouna démarre, comme l'ont affirmé MM Barouni, Najar, Koubaâ et Ben Fadhel avec une logistique futuriste et de pointe. Une base de données, un système d'information et une information d'une grande célérité et d'une grande fiabilité. Et, d'ailleurs, La Banque Zitouna démarre avec 8 agences et un bureau de change. L'ambition est d'atteindre les 20 agences en fin 2010. C'est cette logistique qui rendra possible ce pari. Il s'agit donc aussi du pari du réseautage. La Banque Zitouna demeurera donc fidèle aux valeurs cardinales de la finance islamique : proximité, partage, transparence.