Le bureau de Gammarth de l'Organisation Tunisienne des Mères (OTM), sous la présidence de Mme Khitem Tmimi, a choisi de célébrer la fête des mères en honorant celles de SOS Gammarth, en reconnaissance à leurs efforts consentis au service des enfants vivant dans le village. Mme Najet Trabelsi, membre du comité central, Mme Amel Matri, présidente de la filière banlieue nord de l'OTM, M. Mustapha Bouaziz, ancien ministre des Domaines de l'Etat et des Affaires Foncières, et Mme Najwa Fathallah, Secrétaire Général adjoint chargée de la femme ont été les invités d'honneur de l'évènement. Un hommage a alors été rendu à ces mères qui s'occupent et se vouent entièrement à ceux qui vivent au village les traitant comme leurs enfants. Des certificats de remerciements leur ont été délivrés par les invités, ainsi que des dons ont été accordés à SOS Gammarth. Les enfants, célébrant également la journée de celles qui ont remplacé leurs mamans, par leur présence, leur tendresse et leur soutien, ont présenté un tableau de danse et récité un poème sur la mère. Ils ont également récité quelques versets du Coran et du Hadith qui valorisent la place des mères, et l'une d'entre eux a chanté la célèbre « Ya Ommi ». Présentation de SOS Gammareth Le village a été créé en 1981 en vertu d'une convention entre l'Etat et l'Association Internationale SOS. Deux villages, à Siliana et à Gammarth ont été construits en 1984. Celui de Gammarth rassemble 12 maisons, regroupant chacune 8 enfants avec la présence d'une maman. Une fois âgés de 15 ans, les enfants sont placés dans des internats, pour filles ou garçons. La direction du village veille au suivi de ses enfants, même au-delà de cette étape et jusqu'à leur intégration sociale et professionnelle totale. Le village, compte d'ailleurs des universitaires parmi ses enfants. Une convention avec un médecin est établie et les enfants ont droit aux soins gratuits en dehors du village. 70% des fonds proviennent de l'étranger, tandis que la direction du village se charge des 30% restant. Les simples citoyens peuvent également parrainer les enfants du village en offrant un dinar par jour, comme il existe un système de parrainage de personnes morales qui, via des sociétés et entreprises versent 8000 dinars par an pour la création des maisons familiales. Deux autres villages SOS ont été par ailleurs construits. Celui de Mahrès en 1994 et d'Akouda en 2010. Il existe aussi des maisons fondées dans les cités, au sein de la société où les enfants y vivent en famille dans la discrétion et avec une complète intégration sociale. Un nouveau programme a également été lancé depuis trois ans. Il consiste en un soutien donné à des mères, célibataires, veuves ou divorcées, afin qu'elles gardent leurs enfants et ne les abandonnent point. Il touche actuellement 100 familles et 200 enfants. Le programme nécessite néanmoins plus de financement et à travers des conventions, avec des associations. On cite l'Organisation Tunisienne de Mères parmi celles qui ont déjà adhéré au programme.