La dernière tentative de colmatage de la fuite de pétrole à l'origine de la marée noire dans le golfe du Mexique est un échec, a annoncé samedi le groupe pétrolier BP, en ajoutant qu'il allait se tourner vers une nouvelle méthode pour mettre fin à la fuite. Le président américain Barack Obama a exprimé son inquiétude après l'annonce de l'échec et mis en garde contre les risques de la nouvelle option. "Alors que nous avons d'abord reçu des retours positifs sur l'opération, il apparaît clairement maintenant que cela n'a pas marché", a déclaré Barack Obama dans un communiqué, après s'être entretenu avec de hauts responsables sur la situation dans le golfe du Mexique. "Après trois jours entiers de tentative, nous avons été dans l'incapacité de contenir la fuite", a de son côté déclaré l'officier directeur d'exploitation de BP, Doug Suttles, dans un point de presse. "Nous avons décidé de nous tourner vers une nouvelle option" pour tenter de colmater la fuite, a-t-il ajouté. Tous les espoirs se portent désormais sur l'installation d'un nouveau dispositif prévoyant de sectionner les pipelines endommagés et d'y ajuster une structure permettant de capturer le pétrole puis de le siphonner jusqu'à un navire en surface. "Ce dispositif n'est pas sans risque et n'a jamais été expérimenté auparavant à cette profondeur" de 1.500 mètres, a rappelé le président américain. L'ancienne option, qui était déjà hautement délicate et sans précédent à cette profondeur (1.500 mètres), consistait à envoyer dans le puits un mélange d'eau et de matières solides. Une fois le flux de pétrole stoppé grâce à cette "boue", il s'agissait de cimenter la source. BP, qui exploitait la plateforme dont le naufrage le 22 avril a provoqué la catastrophe, a également injecté des débris pour faciliter le colmatage. Le pétrole s'est répandu dans le golfe à un rythme de 2 à 3 millions de litres par jour depuis le naufrage de la plateforme Deepwater Horizon, selon des experts mandatés par l'administration américaine.