C'est au prix d'une remarquable seconde mi-temps que la Tunisie est parvenue à se qualifier à la phase finale de la CHAN 2011 au Soudan. Le score de la partie (2 à 2) en dit long sur la détermination des deux équipes à forcer la décision. La victoire a finalement souris à celle qui a non seulement cru en ses chances mais surtout à l'équipe, celle de Tunisie qui s'est montré d'un surprenant réalisme. Forts du résultat de parité de la première manche obtenue à Sousse, les « lions de l'Atlas » entamèrent la partie tambour battant dans l'espoir de consolider leur mince avantage et surtout en prévision de la réaction tunisienne qui, faut-il le souligner a tardé à venir. En effet, et comme on ne change pas une équipe qui gagne, le coach marocain fait confiance à la même équipe rentrante que celle de Sousse sauf pour Skouma qui cédera sa place au revenant Abdelghani Faouzi. Côté tunisien, tous les compartiments ou presque ont subi des changements. En défense, Ifa positionné au centre aux côtés de Ben Youssef pour pallier l'absence de Jemal, (sanctionné) , Hammami occupant le couloir droit. A l'entrejeu, Bergaoui est préféré à Msekni pour ses qualités de ratisseur aux côtés du traditionnel duo Korbi-Yahia. Bien équilibrée de prime abord, l'équipe tunisienne a mis du temps pour retrouver ses pas tant le pressing haut des marocains d'une part et leur rapidité tant au repli qu'au contre d'autre part était manifeste . Il n'a pas fallu attendre longtemps pour voir les marocains se manifester dés les premières minutes du jeu par le remuant Salhi et le véloce Faouzi . Deux tentatives furent avortées grâce à la vigilance Belbouli (14' et 22'). Mais ce n'était que partie remise car les marocains plus dangereux et rapides bousculèrent les visiteurs qui finirent par céder à la 31' par Erbati (su). Les aigles de Carthage, plus retranchés avaient du mal à faire sortir correctement la balle, en usant souvent des balles en profondeur qui firent le bonheur des athlétiques défenseurs marocains. Mois entreprenant que d'habitude notre entrejeu s'est contenté d'un rôle plus défensif que constructif faute aussi d'animation et de percussion. Beaucoup de cran En seconde mi-temps, et sur consigne de leur coach les aigles se lancèrent carrément dans la bataille. Tour à tour Dhaouadhi (50') Khélifa (59') manquèrent des occasions toutes faites, ce qui a fait réagir les locaux devant le danger presque permanent des tunisiens. Faouzi remuant depuis le début de la partie et profitant de la sortie de Hammami (remplacé par Msekni à la 58') pour rater de peu à deux reprises la cage de Belbouli. Mais l'équipe qui rate finit par encaisser. C'est ce qui est arrivé aux marocains qui subirent d'abord la foudre tunisienne dans un premier temps ( Ben Youssef qui bute sur le gardien 69' et Darragi qui rate 74' la cage vide en profitant de la sortie hasardeuse du gardien marocain) et se assommer plus tard quand Bouazzi égalise à la 75' d'une tête superbe sur centrage de Meriah. Les protégés de S Trabelsi voulant en découdre mirent le turbo pour provoquer la défense adverse et obtenir un pénalty bien transformé par Meriah 82'. C'est la douche froide pour les locaux qui repartirent de plus belle et dans la foulé égalisèrent par Soulaymani sur une mauvaise entente au niveau de l'axe de la défense. A quelques minutes de la fin ( temps additionnel compris), la Tunisie était déjà qualifiée , ce qui amena Trabelsi à renforcer sa défense en optant pour un défenseur supplémentaire Ben Salah , néanmoins expulsé plus tard. Il n'empêche que notre team national a laissé un meilleur visage que celui vécu à Sousse. De la hargne , du cran mais surtout beaucoup de réalisme. C'est bien là l'essentiel Sadok SLIMANE