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A qui profitait le Pacte Fondamental ?
Mémoire collective : Avril 1861
Publié dans Le Temps le 28 - 04 - 2007

La capitale était en fête, le soir de la proclamation du Pacte fondamental ou "Ahd Al Amène", écrivait le journal de l'époque Erraïd en date du 29 avril 1861.
Fanfares, farandoles feux d'artifice, guirlandes multicolores et toutes sortes d'ornements étaient à chaque coin de la ville de Tunis annonçant l'éclat de joie à cette occasion.
Ce document énonçait à travers ses multiples articles que désormais il n'y a plus place à la ségrégation raciale parmi le peuple de la Régence,, et que chacun était libre dans ce pays d'Islam, d'exercer son propre culte.
Les non musulmans, dont notamment les juifs et les chrétiens étaient représentés par un conseil au sein duquel les membres choisis par le Bey défendaient leur droit.
Ils étaient également représentés dans des conseils judiciaires, que ce soit dans des affaires à caractère pénal ou des affaires commerciales.
Parmi les membres de ces conseils juridiques il y avait le ministre du Bey le ministre Kheïreddine ainsi que l'historien tunisien et non moins ministre : Ahmed Ibn Abi Dhiaf.
Le slogan qui devenait un leït-motiv, "Al Amène pour tous". Le mot ici est dans le sens de confiance et de paix.
Proclamé en février 1861 il était applicable, comme l'annonçait le journal Araïd à partir du 26 avril 1861.
Le Bey avait juré solennellement de veiller à l'application stricte de ce pacte dans l'intérêt de tout le peuple tunisien, en tant qu'entité, sans distinction de race ni de religion.
Toutefois au-delà du contenu de ce document qui suscita le reconfortement et la joie de la population, quel en a été l'efficacité ? Pour répondre à cette question il importe préalablement de savoir dans quel contexte était paru Ahd El Amen, et qu'est-ce qui incita à sa promulgation par le Bey ?
Le point de départ c'était l'affaire du juif Baïtou, qui ayant insulté la religion de la mère à un musulman, au cours d'une rixe, avait été condamné à mort et exécuté pour blasphème, au bout d'un jugement sommaire et expéditif par le Bey et certains dignitaires religieux, qui décidèrent que sa tête fut publiquement tranchée sans aucune autre forme de recours.
Cet incident suscita le mécontentement de certains conseils étrangers qui en référèrent à leur Etat.
La plupart des historiens s'accordaient à dire que ce fut ces Etats étrangers qui avaient fait pression sur le Bey afin de l'inciter à promulguer un tel document qui était de nature à protéger leurs sujets et leur conféraient davantage de garanties.
Cependant, l'historien tunisien, Ahmed Ibn Ali Dhiaf faisait remarquer tout à fait le contraire, dans son livre Al Ithaf, affirmant que ce fut les réformistes de l'époque qui était à la base de la promulgation de Ahd El Amène.
D'autant plus que le Cheikh Beyram V dans son livre "Safouat Al Itibar" (appréciations essentielles) faisait remarquer que le consul Roustan, incitait le Bey à rejeter les propositions des réformistes quitte à les mater pour les faire taire, en faisant intervenir l'armée française établie en Algérie.
D'ailleurs, lorsque le Bey fut reçu par Napoléon III en Algérie, le consul Léon Roche eut droit à de sévères remontrances par celui-ci à cause de son attitude, qui était la même que celle de son prédécesseur.
En tout état de cause ce pacte ne dura que l'espace d'un matin, car il ne fut jamais réellement appliqué, surtout que le Bey commençait à faire du chantage par la collecte de la Méjba. Il finira même par être abrogé, par décret Beylical en mai 1864.
Du gâchis, par un souverain irresponsable, mais dont la seule volonté comptait au détriment de celle de tout un peuple!


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