La conférence de presse donnée hier matin, au siège de l'UGTT, par le Bureau national du Syndicat Général de l'Enseignement secondaire portait principalement sur la dernière augmentation décidée par le Ministère de l'Education relative au montant des primes de correction des épreuves des examens nationaux. C'est M.Abid Briki, secrétaire général adjoint de l'UGTT, chargé de la formation syndicale et de l'éducation ouvrière, qui prit la parole le premier pour rappeler le soutien du Bureau exécutif de la Centrale syndicale aux revendications et prises de position des syndicats de l'enseignement (de base et secondaire) et pour remarquer que c'est le ministère de l'Education qui n'a pas respecté les règles du dialogue lors des dernières négociations concernant les problèmes cruciaux du secteur. Selon lui, la majoration du 28 mai 2010 qui fut décidée unilatéralement, constitue une entorse au droit syndical et ne répond que très partiellement aux attentes des enseignants. Il a enfin précisé que la toute dernière réunion tenue avec le ministre suite à cette décision n'a abouti à aucun résultat concret. Clarifier les positions du syndicat M. Sami Tahri, secrétaire général du syndicat de l'enseignement secondaire, a tenu pour sa part à clarifier la position du syndicat vis-à-vis de la dernière majoration et a précisé qu'il contestait plus que son montant, la procédure suivie dans la décision de cette augmentation. Il a d'autre part mis l'accent sur ce qu'il a appelé « les contre-vérités » contenues dans le communiqué de presse attribué au ministère de l'Education et que certains journaux de la place ont publié la semaine dernière. M.Tahri a surtout réaffirmé l'attachement de son syndicat au principe du dialogue et de la négociation et a appelé le ministère à établir le plus tôt possible un calendrier de réunions sur tous les problèmes du secteur, notamment la question du statut, la retraite, la réforme du système éducatif, la violence en milieu scolaire et les licenciements. Deux autres sujets furent abordés en fin de réunion par le responsable syndical : la situation de près de 3000 maîtres d'éducation physique à qui le ministère de la Jeunesse et des sports ne reconnaît pas encore le droit à la promotion et ce, depuis vingt ans dans certains cas. Une réunion sur la question devait réunir mercredi dernier des responsables de ce département avec les représentants des syndicats concernés, mais elle a été finalement reportée sans qu'aucune date n'ait été fixée pour la prochaine rencontre. Badreddine BEN HENDA Les à-côtés de la conférence de presse * Près de 30 journalistes ont assisté au point de presse et reçurent un dossier constitué essentiellement de manifestes du syndicat portant sur les derniers événements vécus par le secteur et plus particulièrement sur les primes de correction et de surveillance aux examens. * La dernière augmentation dans le montant de ces primes se répartit comme suit : 1dinar500 millimes pour chaque copie corrigée du bac ; 900 millimes pour la copie de neuvième et 450 millimes pour la copie de sixième. Cette prime était jusqu'en 2009, de 975 millimes au bac, de 600 millimes à l'examen de neuvième et de 300 millimes aux épreuves de sixième. * Au baccalauréat, la nouvelle prime profitera à environ 12.000 correcteurs. Mais les 66.000 professeurs qui surveilleront les épreuves ne percevront en 2010 aucune prime en contrepartie de cet effort. * Concernant la violence au sein des établissements scolaires, nous avons appris pendant la conférence qu'un jeune élève de 13 ans a perdu la vie suite à une agression subie dans un collège du gouvernorat de Gafsa. Sur le sujet et répondant à notre question sur la position du syndicat face à la violence, M.Sami Tahri a considéré qu'un tel sujet est très complexe et mérite même un forum national pour en comprendre les causes et pour y proposer des solutions radicales. * Nous avons appris de source syndicale que le nombre des candidats au baccalauréat avoisinera cette année les 137.000 élèves.