L'Afrique est à l'honneur. A partir d'aujourd'hui, et jusqu'au 11 juillet, le continent noir sera le centre du monde à l'occasion de la Coupe du monde de football, rendez-vous historique et plus grand événement sportif planétaire. Des milliards de téléspectateurs auront les yeux braqués sur l'Afrique du Sud, pour suivre les prouesses des stars du football, mais aussi pour juger si ce pays est à la hauteur de l'événement. D'aucuns pensent que la décision de la FIFA, en 2004, était motivée par des considérations politiques. C'était une récompense à l'Afrique du Sud pour le démantèlement de l'Apartheid de façon pacifique et pour la politique de réconciliation menée par le pays. Certains autres en attribuent le mérite à Nelson Mandela et à sa grande popularité. Il est vrai que l'image de l'Afrique a été toujours associée à celle des guerres civiles, de la famine, de la corruption, des coups d'Etat et des pandémies . Cette fois, c'est d'une autre image qu'il s'agit, celle de la joie et de l'espoir. Certes, l'Afrique du Sud est un pays à part, mais il s'agit d'une terre africaine qui servira de locomotive pour le reste du continent, grand oublié de la mondialisation. Justice lui est rendue aujourd'hui, le sport est sûrement le début d'un long processus. Déjà, les grandes puissances manifestent un intérêt de plus en plus grandissant pour l'Afrique. L'après-Coupe du monde aura une autre saveur et conditionnera le degré de la coopération et la nature des échanges. Si le test est réussi, une nouvelle page s'ouvrira devant les peuples africains avec l'espoir de rejoindre le train du progrès et du développement.