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«Cartésien, je le suis bien sûr. Mais je refuse de croire que la mort est un néant absolu»
Lecture dans le dernier livre de Mohamed Mzali : Un Premier ministre de Bourguiba témoigne
Publié dans Le Temps le 24 - 06 - 2010

Dimanche dernier, nous publiions une lecture dans le dernier livre de Mohamed Mzali intitulé : «Un Premier ministre de Bourguiba témoigne». Nous la reproduisons, compte tenu de l'importance des révélations qui y sont contenues et aussi au regard de son côté quelque peu prémonitoire.
«Un Premier ministre de Bourguiba témoigne », le tout dernier livre de Mohamed Mzali vient de paraître alors que depuis quelques jours son auteur est dans un état de santé très critique. D'ailleurs, les dernières phrases de cet ouvrage publié chez Sud Editions lui confèrent une valeur testimoniale quasiment prémonitoire ; qu'on en juge par ces extraits liminaux :
«Cartésien, je le suis, bien sûr. Mais je refuse de croire que la mort est un néant absolu, que notre existence est inutile. Quoi qu'il en soit, mon paradis c'est dans le cœur de mes enfants et de mes petits-enfants, de mes élèves, de mes vrais amis, que j'espère le trouver. J'espère qu'ils seront fiers de ce que leur père, leur mère, leurs grands-parents leur auront légué. Non pas des biens ou une fortune périssable mais des valeurs durables qui sont la noblesse de la condition humaine. C'est dans la mémoire de ceux qui vous aiment que toute survie, par delà notre fugace passage sur terre, devient possible. Comme une étoile attentive qui éclaire le chemin de nos héritiers. »
Bilan d'une vie et rétablissement de la « vérité »
En fait, en rédigeant ce témoignage de quelque 425 pages, l'ancien ministre de Bourguiba ambitionne surtout de dresser un bilan de sa vie et plus particulièrement de son long parcours politique avec également l'espoir de rétablir la vérité sur de nombreux épisodes qui l'ont émaillé et sur lesquels la lumière n'a pas été faite ou ne l'a été que partiellement. Tout en écartant dès l'introduction de ces mémoires l'intention polémique qu'on pourrait leur trouver, Mzali ne cesse tout au long du livre de « dénoncer les « contre vérités », « les inexactitudes » et les « accusations fallacieuses » qu'on déversa sur lui notamment après son limogeage et son exil. Ce témoignage, il le veut en quelque sorte comme un « matériau, parmi d'autres » que les historiens pourraient utiliser dans l'étude des faits et des événements qui ont marqué l'histoire de la Tunisie contemporaine et dans la lecture objective de la part qu'y a prise Mohamed Mzali, un de ses hommes les plus controversés.
Les secrets du limogeage et de l'évasion
Dans la première partie de cet ouvrage, qui en comporte cinq en tout, l'ancien Premier ministre revient sur « l'histoire de son limogeage », en juillet 1986 et raconte comment le scénario en a été tramé des années durant par des personnalités influentes de l'époque qu'il cite nommément. Ces « comploteurs » présumés auraient, selon Mzali, tout fait pour d'abord saboter son œuvre réformiste entreprise avant même d'être nommé à la tête du gouvernement et ensuite pour l'écarter de la scène politique Mzali lève également le secret dans cette partie inaugurale du livre sur sa fuite hors des frontières tunisiennes et juge avec ironie les chefs d'accusation le visant lors du procès intenté contre lui.
Leçons de vie et d'engagement
La deuxième partie est un récit de l'enfance et de la jeunesse de Mzali et un retour sur les leçons de vie et les valeurs qu'il y a apprises et retenues à tout jamais au sein de sa famille, dans ses études et dans le compagnonnage de grand hommes et militants nationalistes tel le leader Bourguiba qui a fortement marqué l'auteur. Dans les trois autres grands volets de l'œuvre, Mohamed Mzali passe en revue ses principales contributions « à l'édification d'un Etat moderne » et énumère les multiples réalisations économiques, sociales, politiques, culturelles, sportives, éducatives etc. auxquelles il a pris part à tous les postes de responsabilité dont il fut chargé durant les trois premières décennies de l'Indépendance. Mais l'auteur revient aussi sur les échecs qu'il a subis et les erreurs qu'il a commises au cours de cette période relativement longue, en soulignant néanmoins soit sa bonne foi en ce qui concerne certaines mesures inappropriées, soit l'implication d'autres personnalités politiques ou syndicales dans les revers (parfois tragiques) essuyés par la jeune république. Mzali met également en valeur les mérites de son action à l'échelle des relations internationales et termine ses mémoires par un portrait de Bourguiba dans lequel il souligne tout à la fois les qualités qui ont fait la grandeur de cet homme et les faiblesses que celui-ci avaient trahies à la fin de sa vie.
C'est toujours une « part de vérité »
Dans « Un Premier ministre de Bourguiba témoigne », Mohamed Mzali se veut avant tout sincère dans sa version des faits se rapportant à un pan important de l'histoire du pays. Mais son témoignage recèle des lacunes dont il est parfaitement conscient et il reste aux historiens d'évaluer la teneur et la crédibilité des informations et des affirmations contenues dans le livre, surtout que depuis près de deux décennies, d'autres responsables politiques de l'ère bourguibienne ont donné, dans d'imposants ouvrages ou dans des écrits plus modestes, leur lecture des événements dont Mzali fut contemporain et au déroulement desquels il a grandement contribué. Le livre de Mzali vaut malgré tout par cette lumière nouvelle qu'il jette sur des faits et des hommes dont nous ne saurons à chaque fois qu'une « part de vérité ». C'est en rassemblant, en vérifiant et en comparant les témoignages et les documents des uns et des autres que l'on restituera finalement avec une relative exactitude l'Histoire des nations et des peuples. Puissent donc les mémoires de Mzali apporter les éclairages fiables qu'on attend d'un « Premier ministre de Bourguiba »!


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