L'homme est un pauvre être mis sur cette terre pour embêter les autres hommes » disait Erik Satie un compositeur français (1866-1925). Dans cette affaire l'homme n'embête pas seulement son semblable mais il lui cause d'importants dégâts physiques et matériels. Les célébrations des fêtes de mariages ont déjà commencé. Et si les salles de fêtes et les hôtels accueillent ces manifestations dans les villes ; au rif ce sont des « salles de fête » de plein air qui accueillent la grande foule composée de familles parentes et amies qui s'y rendent pour partager la joie d'une autre famille et pour se défouler au rythme de la cornemuse ( mezoued) et voir de prés les danseuses . EIles sont généralement conviées à un dîner royal où elles auront à savourer un délicieux plat de couscous à l'agneau. En marge de ces fêtes on procède à la remise des cadeaux à la famille des nouveaux mariés. Chacun des invités offrira en effet soit un agneau ou un chevreau ou remettra une somme d'argent au père du marié ( Rmou) pour l'aider à récupérer une partie de ses dépenses. Mardi dernier à l'occasion d'une fête de mariage organisée dans la localité d'EL Gouassem de la délégation de Chebika le père du nouveau marié content d'avoir ramassé quelques trois mille dinars a voulu mettre l'argent récolté en sécurité dans l'armoire de sa chambre à coucher oubliant que trois truands l'attendaient impatiemment pour gâcher la fête. Ces derniers ont tout d'abord commencé par semer le désarroi parmi les invitées et troubler la joie de cette famille qui a chèrement payée cette fête et ce en proférant des paroles désobligeantes en cassant une cinquantaine de chaises en plastic et en lançant des injures des blasphèmes et des menaces à tous ceux qui voulaient s'opposer à eux avant de s'emparer du butin (les trois mille dinars récoltés) et prendre la poudre d'escampette. Les invités quittèrent alors les lieux et les blessés dont l'organisateur de la fête furent transportés à l'hôpital. C'est le lendemain que ce dernier partagé entre la résignation et la colère porta plainte contre ces agresseurs à qui il leur a pourtant donné l'exemple de l'hospitalité et de la bienveillance mais pour le récompenser ils eurent le courage de lui gâcher la fête. La cavale des six malfrats ne durera pas longtemps. Ils seront certainement ramenés à la « maison » et jugés sévèrement. Du coté des membres de cette famille cette lâche agression qui vient de leur arriver sans laissera certainement des cicatrices ineffaçables dans leurs esprits et dans leurs corps.