Fief des cinéastes et techniciens tunisiens, le FIFAK (Festival International du Film Amateur de Kelibia) qui est à sa 25ème session, est un lieu incontournable de découverte de talents et une plateforme d'échange entre jeunes cinéastes, cinéphiles et étudiants des écoles de cinéma ainsi que des professionnels du Septième Art. Organisé par la fédération tunisienne des cinéastes amateurs, (FTCA), le festival aura lieu cette année, du 10 au 17 juillet et verra la participation de nombreux pays. Comme il est de coutume, on organise deux compétitions. La première , internationale qui sera ouverte aux films amateurs, films indépendants et aux films d'écoles, de différents origines et genres. Quatre prix seront décernés pour cette compétition : le « Faucon d'or », la « Médaille d'argent », la « Médaille de Bronze » et un prix spécial du jury. Les postulants à ces prix, seront des cinéastes originaires de Russie, France, Espagne, Agentine, Iran, Maroc , Egypte, Pologne, Allemagne, Liban, Algérie, Grande Bretagne, Corée et Tunisie. L'autre compétition est nationale ; elle comporte quatre sections: la première réservée aux films amateurs et indépendants tunisiens, une deuxième aux films d'école, une autre aux scénarios et une dernière relative aux photos. Le festival organise par ailleurs chaque soir, de 22H00 à 02H00 du matin, des projections ouvertes au public, à l'espace Sidi El Bahri, un endroit très convivial de la région de Kélibia, sans oublier les rencontres – débats et les ateliers spécialisés dans les différentes techniques (cinéma, vidéo et photographie). Boughedir, Moretti, Sheila Graber et les autres… Au delà des chiffres, précisent les organisateurs, on veut célébrer à travers cette nouvelle session, une manifestation cinématographique qui a pu tant bien que mal, résister à l'usure du temps au point de devenir presque une institution. La 25 ème édition sera consacrée au bilan de toutes ces années de passion pour le cinéma, une manière d'interroger notre histoire, celle du FIFAK depuis 1964, date de sa création jusqu'à nos jours, à travers les témoignages de ceux qui ont été témoins de cette merveilleuse aventure, génératrice d'une véritable symbiose entre le festival et son public. Le FIFAK, rappelons le, est le témoin des premiers balbutiements cinématographiques de noms devenus par la suite célèbres, comme les Tunisiens : Férid Boughedir, Taieb Louhichi et Ridha Béhi, l'Algérien, Ahmed Ben Kamla, l'Italien Nanni Moretti, le Vénézuelien Diego Risquez et la Britannique Sheila Graber. De même, des célébrités comme Youssef Chahine, Marc Ferro, Alain Bergala, Haile Gerima et Michel Khleifi, pour ne citer que ces noms, ont été, à un moment donné, les invités de marque du festival. L'Argentine à l'honneur Le Festival International du Film Amateur de Kelibia va rendre hommage cette fois, au cinéma argentin qui constitue aujourd'hui, l'un des plus importants du monde hispanique. Tendance très politique dans les années quarante et cinquante avec soixante films par an, il connaît une renaissance assez significative depuis le milieu des années quatre-vingt-dix. On reçoit cette année, les œuvres réalisées par les étudiants d'une grande école de cinéma en Argentine, l'Universidad del Cine de Buenos Aires . Pablo César qui y enseigne le cinéma, sera l'invité du festival pour parler de son expérience dans ce domaine et surtout, pour présenter le profil de la jeune génération de cinéastes en Argentine. Quant au jury international, il sera composé de: Fethi Haddaoui, comédien (Tunisie), Kassem Hawal, cinéaste (Irak),Vanessa Stojlkovic, cinéaste documentariste (France- Serbie), Pierre Laba, cinéaste (Côte d'ivoire), et Pablo César, cinéaste (Argentine). Le jury national est constitué de Mustapha Taieb et Mohamed Damak, (cinéastes), Mourad Amdouni, (poète), Arbi Ben Ali, (chef monteur), Mouna Karray, (artiste photographe) et Amine Saafi (universitaire). La soirée d'ouverture verra la projection du film « Mariage à trois visages » de Pierre Laba, réalisateur d'origine martiniquaise qui déposa en 1999, ses bagages pour la première fois en Côte d'Ivoire. Avec une formation dans le domaine du spectacle, il débute sa carrière en tant qu'ingénieur du son, puis passe à la caméra et au montage virtuel. Il a à son actif, trois autres longs métrages : « Coupé décalé » (2005), « Danger permanent » (2006) et « Le gaucher d'Abidjan » qui a été choisi en 2009 film de l'année au Burkina Faso. Une rencontre avec Pierre Laba, sera organisée le dimanche 11 juillet à 17H00 et sera animée par Zouhour Harbaoui. Le FIFAK compte présenter une session exceptionnelle à l'occasion de l'année nationale du cinéma.