La victime, une jeune femme de 25 ans, faisait le négoce entre la Tunisie et la Libye. Elle fit à cette occasion la connaissance d'un jeune libyen qui lui déclara son amour ardent lui faisant part de sa décision de convoler avec elle en justes noces. La jeune femme ayant fait part de son consentement, le mariage entre les deux amoureux fut contracté en Libye. Ils vivèrent heureux pendant quelques temps, mais n'eurent pas d'enfant, car la relation conjugale commença peu à peu à s'altérer, jusqu'à devenir intenable. Ils décidèrent de se séparer, comme ils s'étaient connus, sans problème et sans bruit. L'épouse intenta une action en divorce en 2005 devant le juge de la famille à Tunis. Cependant, l'époux lui demanda de réfléchir et entre temps, il lui proposa de l'accompagner en Libye pour assister au mariage de sa sœur. L'épouse, confiante, fit ses valises et l'accompagna en voiture pour le voyage en Libye. Toutefois, dès qu'il dépassa la frontière tunisienne, l'époux changea de comportement et fit part à son épouse de ses intentions malhonnêtes. En effet, la prenant dans une région agricole isolée, il la séquestra dans la cave d'une maison de campagne, en l'enfermant à double tour. La pauvre jeune femme était prise en otage, et passa plusieurs jours dans cette cave exiguë, sans manger ni boire. Bien plus, le forcené ne manqua pas de la violenter en la rossant de coups à titre de correction, pour son comportement récalcitrant à son égard. Il téléphona, en outre, au père de la pauvre épouse pour lui dire que sa fille était prise en otage, et que s'il voulait la libérer il n'avait qu'à lui apporter la somme de 6000 dinars en monnaie sonnante et trébuchante. Le pauvre père était terrassé. Le forcené menaça son otage de mort au cas où elle se hasardait à contacter la police par n'importe quel moyen. La pauvre femme désespérée essaya de mettre fin à ses jours en ingurgitant des somnifères qu'elle avait sur elle. Ce ne fut que lorsque le mari s'inquiéta de l'état de la jeune femme qui empirait de jour en jour, qu'il décida de la secourir en la transportant à l'hôpital. Secourue et ses jours hors de danger, la victime ne pouvait rien dire, car elle était constamment menacée. Craignant le pire, le malfaiteur consentit enfin à renvoyer la victime chez elle, en l'embarquant dans une voiture de louage pour Tunis, après l'avoir allégée de ses bijoux. La pauvre jeune femme put enfin regagner le domicile de ses parents, dans un état déplorable et sa mère contente de revoir enfin sa fille en chair et en os, décida de porter plainte, contre le Libyen inconscient de la gravité de ses actes.